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Le tarif règlementé de l'électricité en France devrait augmenter de 2,4% au 1er août du fait d'une augmentation du sous-tarif lié au réseau à haute tension, a annoncé la Commission de Régulation de l'Energie dans une délibération.
C'est désormais au ministère de l'Energie de valider ou non cette augmentation estivale, qui reflète selon la CRE les coûts de RTE, la filiale d'EDF en charge du réseau à haute tension français.
La hausse provient des nouveaux tarifs d'utilisation d'un réseau public d'électricité (Turpe 4) dans le domaine de la haute tension.
Pour la suite de la période, la CRE propose une évolution indexée sur l'inflation, "hors prise en compte des écarts éventuels" de certaines prévisions par rapport à la réalité.
RTE demandait une hausse de 5,2%, selon la délibération du gendarme du secteur. La CRE a retoqué cette flambée, en rejetant certaines demandes de la filiale d'EDF sur la rémunération des actifs et en modifiant certaines hypothèses de calcul, notamment sur les achats.
Le tarif réglementé de l'électricité d'EDF regroupe différents sous-tarifs, qui incluent notamment le coût de production de l'électricité, celui des réseaux de transport et de distribution (Turpe) ou encore la CSPE, une taxe qui finance principalement les zones isolées et les surcoûts des renouvelables.
Pour les réseaux basse et moyenne tension, une décision distincte sera rendue en raison de l'annulation du Turpe 3 pour la période 2009-2013, a indiqué la CRE, ce qui signifie que la hausse pourrait au final dépasser les 2,4% cet été.
Le président de la CRE, Philippe de Ladoucette, a plusieurs fois averti d'une hausse de 30% du tarif nécessaire entre 2012 et 2016 pour prendre en compte les investissements côté production (renouvelables, nucléaire...) que réseaux.
La dernière hausse de l'électricité remonte au 1er janvier 2013, avec une progression de 2,5% liée à la CSPE.