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Le gouvernement a assuré mardi que la France ne risquait pas d'être plongée dans le noir cet hiver malgré les tensions sur l'approvisionnement électrique.
"Les Français et les Françaises seront approvisionnés sans difficulté et nous ne risquons aucun blackout", a déclaré au Sénat la secrétaire d'État à la biodiversité, Bérangère Abba. "Nous ne serons en aucun cas confrontés à des situation de blackout, donc de coupures massives et non contrôlées sur le réseau. La sécurité de notre approvisionnement électrique est tout à fait garantie", a-t-elle insisté.
"Ce n'est qu'en cas de vague de froid rigoureux et inhabituel, si les températures devenaient sensiblement inférieures aux normales de saison de plusieurs degrés en moyenne pendant plusieurs jours consécutifs qu'un point de vigilance subsisterait", a-t-elle toutefois ajouté.
Le gestionnaire du réseau disposerait alors de plusieurs leviers, y compris des coupures temporaires et contrôlées, "improbables" et "en dernier recours". "Il ne s'agit surtout pas de mettre le France dans le noir", a-t-elle souligné. Mme Abba s'exprimait à l'occasion d'un débat sur le risque de "blackout" organisé à l'initiative du groupe Les Républicains.
Le gestionnaire du réseau RTE a prévenu que la France pourrait connaître des difficultés d'approvisionnement électrique cet hiver, notamment en cas de vague de froid au mois de février, la crise sanitaire ayant perturbé la maintenance des réacteurs nucléaires. RTE avait appelé les Français à limiter leur consommation vendredi matin en raison du froid, la marge de sécurité étant alors limitée. L'approvisionnement avait toutefois été assuré sans incident.
Dans ce contexte, une partie de l'opposition a une nouvelle fois vivement critiqué la décision de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) l'an dernier. "La gouvernement a privé la France d'une puissance de production de 1,8 GW, ce qui représente 1 800 éoliennes", a regretté le sénateur (LR) Daniel Gremillet en introduction du débat. "Nous n'avons pas fini d'en payer les conséquences".
"Les deux réacteurs de Fessenheim n'auraient pas été suffisants à eux seuls pour changer la donne", a répondu Mme Abba, soulignant que la centrale aurait aussi eu besoin d'investissements importants pour continuer à fonctionner. "L'épisode actuel nous montre plus que jamais l'importance de diversifier notre +mix+ (bouquet, NDLR) électrique pour ne pas dépendre d'une seule source d'énergie et pour renforcer la résilience du réseau", a-t-elle fait valoir.