Moscou et Téhéran anticipent une forte hausse de leurs échanges commerciaux

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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La Russie et l'Iran ont dit vendredi anticiper une forte hausse de leurs échanges commerciaux, avec l'entrée en vigueur en mai d'un accord de libre-échange entre ces deux pays alliés, aux relations hostiles avec les Occidentaux.

"L'accord de libre-échange qui va entrer en vigueur le 15 mai, ouvre de nouveaux horizons de coopération (...) et offre d'importantes opportunités pour les échanges commerciaux entre nos pays", a lancé le ministre russe de l'Énergie, Sergueï Tsiviliov, à l'issue d'une réunion intergouvernementale russo-iranienne sur la coopération commerciale.

Grâce à cet accord, qui fait partie d'un vaste traité stratégique signé en janvier entre Moscou et Téhéran, et ratifié par la Russie début avril, les échanges commerciaux bilatéraux devraient augmenter "de plusieurs fois", a assuré pour sa part le ministre iranien du Pétrole, Mohsen Paknejad.

Selon M. Tsiviliov, ces échanges se sont établis à 4,8 milliards de dollars en 2024. "Mais nous croyons que notre potentiel commercial est bien plus grand", a-t-il affirmé.

"Le niveau des échanges commerciaux reste nettement inférieur aux objectifs fixés et au potentiel économique de la Russie et de l'Iran", a confirmé le ministre du Pétrole iranien.

Soumis à de lourdes sanctions internationales qui affectent leurs économies, les deux pays ont opéré un rapprochement accéléré ces dernières années, en particulier depuis l'assaut russe contre l'Ukraine en février 2022.

Téhéran et Moscou se veulent des contrepoids, avec Pékin et Pyongyang, à l'Occident. Ils ont tissé des liens étroits, notamment militaires, et se soutiennent dans de nombreux dossiers internationaux.

"Les relations entre deux pays, l'Iran et la Russie, sont d'une grande importance sur la scène internationale", a souligné M. Paknejad.

Selon lui, lors de la réunion à Moscou, des responsables russes et iraniens ont également évoqué la "prolongation du travail des groupes russes sur les gisements iraniens de pétrole et de gaz", ainsi qu'une "coopération dans la création d'un hub gazier en Iran" et des possibilités du transit d'hydrocarbures russes via l'Iran.

"La mise en place des projets de coopération dans le domaine du nucléaire civil" et la construction de nouveaux blocs de centrales nucléaires ont également fait l'objet de discussions, a-t-il précisé, sans plus de détails.

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent de longue date l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles.

Le Kremlin se dit prêt à faire "tout son possible" pour trouver une solution diplomatique sur le dossier nucléaire iranien, qui fait l'objet de discussions entre Téhéran et Washington sous médiation omanaise.

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