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Le projet de reconversion à la biomasse de la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique), baptisé Ecocombust, va être arrêté notamment en raison de son coût, a annoncé EDF jeudi.
"Deux raisons principales ont conduit à cette décision: le coût du projet qui ne permettrait pas de garantir un prix attractif du produit final et le retrait récent du partenaire industriel qui était à nos côtés", a expliqué EDF dans un communiqué. La centrale de Cordemais est vouée à la fermeture comme toutes les centrales à charbon.
Le projet Ecocombust, lancé en 2015 et initialement porté par les salariés, CGT en tête, consiste à transformer en combustible des résidus de taille, d'élagage et de bois d'ameublement. "Alors que le Conseil d'État demande au gouvernement d'intensifier ses efforts pour lutter contre le réchauffement climatique... EDF et le Gouvernement renoncent au projet Ecocombust", a déploré la CGT dans un communiqué promettant de déployer "l'ensemble de ses moyens d'actions pour faire changer cette décision".
Selon EDF, "le caractère très innovant et le manque de retour d'expérience sur ce type de produit, ainsi que l'envolée récente des prix des matières premières, ont pénalisé l'économie du projet".
Le partenaire qui s'est retiré du projet est le groupe Suez, selon une lettre du PDG d'EDF à la CGT transmise par le syndicat. Ce retrait entraîne "un retard dans la date de mise en service industrielle à 2024", ce qui implique que "la centrale de Cordemais n'aurait pas pu produire de l'électricité via un combustible alternatif au charbon sur la période 2022/2024", est-il également expliqué.
RTE (réseau de transport d'électricité) prévoit une alimentation électrique tendue pour les hivers à venir en France et dans le Grand Ouest en particulier, du fait des travaux prévus sur le parc nucléaire, des retards du chantier de l'EPR de Flamanville (Manche) mais aussi dans le développement des énergies renouvelables.