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La centrale thermique d'Azito à Abidjan, qui génère le tiers de l'électricité en Côte d'Ivoire, va s'agrandir avec la construction une nouvelle unité d'une capacité de 250 mégawatts, devant permettre d'accroître de plus de 10% la production nationale, a annoncé lundi le ministère ivoirien de l'Énergie.
"La mise en service de la phase 4 de cette centrale thermique à cycle combiné (composée de turbines à gaz et à vapeur), pour investissement total de 331 millions d'euros, est fortement attendue" pour répondre à la demande énergétique croissante du pays, a déclaré le ministre ivoirien du pétrole et de l'énergie, Abdourahmane Cissé.
"Conformément à l'ambition du gouvernement de faire de la Côte d'Ivoire le hub énergétique de la sous-région, un plan de développement de nos capacités de production a été élaboré pour couvrir nos besoins nationaux et nos exportations vers les pays de la sous-région tout en respectant nos engagements en matière de lutte contre les changements climatiques", a expliqué M. Cissé.
La Côte d'Ivoire, leader africain de l'électricité et qui connaît une forte croissance économique depuis huit ans, vise une capacité électrique d'environ 4 000 MW au cours des prochaines années (contre 2 229 MW en 2019) et un mix reposant à 42% sur les énergies renouvelables à fin 2030.
La fourniture d'électricité de la Côte d'Ivoire est actuellement assurée à hauteur de 75% par l'énergie thermique (les centrales Ciprel-40%, Azito-35%), le reste revenant aux barrages hydroélectriques. La centrale d'Azito est la propriété de Globeleq Limited, un fond de pension britannique qui en détient 77%, les 23% restant appartenant à la société IPS du groupe Aga Khan.
Détentrice d'un monopole de distribution, la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE), privatisée en 1990 et propriété du groupe franco-africain Eranove, fournit le courant à 1,9 million d'abonnés ivoiriens, et exporte vers le Ghana, le Togo, le Bénin, le Burkina, le Liberia et le Mali.
