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L'appel à la "transition" vers la sortie des énergies fossiles, acquis principal de la COP28 de Dubaï combattu par l'Arabie saoudite, n'apparaît pas explicitement dans les principaux textes finaux présentés à la conférence sur le climat de l'ONU, la COP29, à Bakou dimanche.
L'appel à "opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques" avait été arraché dans la douleur en 2023.
Un an plus tard, cette phrase n'est pas reprise explicitement dans les principaux textes soumis à la COP29 en Azerbaïdjan, qui tient sa richesse de l'exportation des hydrocarbures.
Elle est seulement évoquée à travers une mention du paragraphe 28 du document adopté l'an dernier, qui contenait la formule textuellement.
En revanche, dans une victoire pour les pays pétrogaziers, l'un des documents publiés dimanche par la présidence azerbaïdjanaise juste avant une plénière finale réaffirme que "les combustibles de transition peuvent jouer un rôle pour faciliter la transition énergétique tout en assurant la sécurité énergétique". Une allusion directe au gaz naturel fossile.
Les Européens, qui espéraient plus d'ambition sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre, ne retrouveront pas non plus dans le texte la création du dispositif d'un suivi annuel des efforts de transition hors des fossiles (charbon, pétrole, gaz) qu'ils espéraient.
"Le groupe arabe n'acceptera aucun texte qui cible des secteurs spécifiques, y compris les combustibles fossiles", avait déclaré cette semaine Albara Tawfiq, responsable saoudien qui s'exprimait au nom du groupe arabe à l'ONU Climat.
"Il y a eu un effort extraordinaire des Saoudiens pour qu'on n'obtienne rien", s'est étranglé cette semaine un négociateur européen.