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Bayer, Volvo, Décathlon, Ikea, Nestlé, Danone, Heineken, eBay, Unilever : à un peu plus d'un mois de la COP28 à Dubaï, plus d'une centaine d'entreprises appellent les gouvernements à s'attaquer aux énergies fossiles pour respecter "l'objectif ultime" de 1,5°C de réchauffement maximum.
"Nos entreprises ressentent les effets et le coût de l'augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes dus au changement climatique", peut-on lire dans une déclaration cosignée lundi par 131 entreprises représentant un chiffre d'affaires annuel de presque 1 000 milliards de dollars, dont certaines sont issues de secteurs pointés pour leur impact environnemental.
"Nous ne pouvons pas réaliser cette transition de manière sûre et efficace seules. Les institutions financières, les producteurs de combustibles fossiles et les gouvernements ont tous un rôle crucial à jouer", poursuivent-elles, demandant notamment aux gouvernements de "fixer des objectifs et un calendrier pour l'élimination progressive des combustibles fossiles unabated", c'est-à-dire sans captage ou stockage du CO2.
La question des énergies fossiles, source prépondérante des émissions de gaz à effet de serre, sera clé lors des négociations climat supervisées par l'ONU à la COP28 de Dubaï. Nombre de pays, dont ceux de l'UE, pousseront pour la quasi-élimination des combustibles brûlés sans captage ni stockage du carbone.
"En tant qu'acheteurs et utilisateurs d'énergie dans le système mondial, nous avons un rôle important à jouer en envoyant un signal clair sur notre future utilisation de l'énergie", plaident encore les entreprises signataires, réunies au sein de la coalition We Mean Business.
Elles prônent ainsi une division par deux des émissions de CO2 durant cette décennie. Un objectif qui pourrait être atteint en "triplant la capacité d'électricité à partir de sources renouvelables" et en "doublant le taux de déploiement de l'efficacité énergétique d'ici à fin 2030".
L'année dernière, à l'occasion de la COP27 en Egypte, 200 entreprises réunies par We Mean Business avaient déjà mis la pression sur les gouvernements dans un appel à maintenir "leur engagement à limiter le réchauffement à 1,5°C et à agir rapidement pour le mettre en œuvre", sans pour autant prôner des mesures concrètes.
Cette année, et contrairement à l'année dernière, des entreprises comme Microsoft, Saint-Gobain ou H&M n'ont pas signé la lettre aux gouvernements.