Pénurie d'énergie en Iran: la capitale Téhéran prolonge la fermeture des écoles

  • AFP
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Ecoles et bâtiments publics resteront fermés mardi à Téhéran pour le troisième jour consécutif, a rapporté lundi la télévision d'Etat iranienne, tandis que plusieurs centrales électriques ont été mises à l'arrêt dans un contexte de pénurie énergétique.

L'Iran est un géant sur le plan énergétique, qui dispose des deuxièmes plus grandes réserves de gaz naturel au monde, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), et était le septième producteur mondial de pétrole brut en 2022.

Mais le réseau électrique iranien souffre d'un manque d'investissements dans ses infrastructures, en raison notamment des sanctions occidentales.

Une vague de froid pèse par ailleurs sur l'approvisionnement énergétique, en particulier en gaz, dans un pays qui compte quelque 85 millions d'habitants.

"Ecoles, universités et administrations à Téhéran et ses environs seront (de nouveau) fermées demain" mardi, a annoncé la télévision d'Etat, évoquant le "froid persistant".

Les températures devraient atteindre -3°C à Téhéran dans la nuit de lundi à mardi, ce qui entraîne une augmentation de la consommation en gaz pour se chauffer.

L'Iran était déjà contraint ces dernières semaines de rationner l'électricité, faute de gaz et de carburant suffisants pour alimenter ses centrales.

Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a présenté lundi ses excuses pour ces pénuries et coupures d'électricité à répétition, qui exaspèrent la population.

Les autorités ont également prolongé les fermetures des écoles et bâtiments publics dans plusieurs régions notamment à Kermanshah (ouest), Ardabil et Mazandaran (nord) et Ispahan (centre).

Dans le nord de l'Iran, plusieurs centrales électriques de la province du Golestan ont été mises à l'arrêt par manque de gaz, a rapporté lundi l'agence de presse Fars.

Dans cette partie du pays, les températures sont descendues à -5°C.

Dans la province du Lorestan (centre), située à environ 200 kilomètres de la capitale Téhéran, "une partie des centrales électriques au gaz ont (également) été mises hors service" pour ce motif, selon la télévision d'Etat.

Plus de la moitié des 31 provinces que compte l'Iran sont concernées à des degrés divers par des mesures liées à l'approvisionnement énergétique.

Dans le même temps, la consommation de gaz a augmenté de 18% par rapport à la même période l'an dernier, selon la compagnie iranienne de gaz.

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