Pénurie de carburant et vague de froid : l'Iran met à l'arrêt des centrales électriques

  • AFP
  • parue le

Plusieurs centrales électriques en Iran ont été mises hors service en raison d'une pénurie de carburant aggravée par une vague de froid qui pèse sur l'approvisionnement énergétique, ont rapporté lundi des médias locaux.

Rationnements

L'Iran est un géant sur le plan énergétique, qui dispose des deuxièmes plus grandes réserves de gaz naturel au monde, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), et était le septième producteur mondial de pétrole brut en 2022.

Mais le réseau électrique iranien souffre d'un manque d'investissements dans ses infrastructures, en raison notamment des sanctions occidentales. Le pays est ainsi contraint ces dernières semaines de rationner l'électricité, faute de gaz et de carburant suffisants pour alimenter ses centrales. 

Dans le nord de l'Iran, plusieurs centrales électriques de la province du Golestan ont ainsi été mises à l'arrêt par manque de gaz, a rapporté l'agence de presse Fars. Dans cette partie du pays, les températures sont descendues à -5°C, entraînant une hausse de la consommation de gaz pour se chauffer par les particuliers.

Dans la province du Lorestan (centre), située à environ 200 kilomètres de la capitale Téhéran, "une partie des centrales électriques au gaz ont (également) été mises hors service" pour ce motif, selon la télévision d'État.

Une consommation de gaz en hausse de 18%

La moitié des 31 provinces que compte l'Iran sont concernées à des degrés divers par des mesures liées à l'approvisionnement énergétique.

À Téhéran, où les coupures de courant se sont multipliées, écoles et administrations sont fermées ce lundi pour le deuxième jour consécutif. Dimanche déjà, établissements scolaires et services publics étaient restés portes closes dans la moitié des provinces iraniennes, afin d'économiser l'énergie face aux pénuries. Les autorités ont prolongé ces fermetures pour mardi dans plusieurs régions notamment à Kermanshah (ouest), Ardabil et Mazandaran (nord) et Ispahan (centre).

Selon la télévision d'État, 28 capitales provinciales ont enregistré des températures inférieures à 0°C dans la nuit de dimanche à lundi. La consommation de gaz est en hausse de 18% par rapport à la même période l'an dernier, selon la compagnie iranienne de gaz.

Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a présenté lundi ses excuses pour ces pénuries et coupures d'électricité à répétition, qui exaspèrent la population.

Commentaires

Jérôme RYCKEWAERT
L'Être humain maître de la Machine. Une banalité vérifiée quotidiennement, n'est-ce pas ? Car qui allume la télévision ? Qui tient le volant de la voiture ? Qui pianote sur l'ordinateur ? C'est l'Être humain qui pense, la Machine ne fait qu'obéir. Les technologies ne sont que de simples moyens que l'Être humain utilise en bien ou en mal suivant ce qu'il est lui- même. Et les effets de la Machine sur les êtres humains ? Ne les avez-vous jamais observé ? Cette différence de comportement d'une personne si elle est au volant d'une voiture ou si elle roule à vélo. Cet état de fébrilité de certains adolescents après quelques heures passées devant une console de jeux. Cette fascination d'un grand nombre d'adultes pour leurs téléphones portables. Les outils ne sont pas neutres. Ils véhiculent des valeurs sociales (construites par la publicité, l'éducation, les médias*, etc.) qui conditionnent nos manières d'agir et nos désirs. Ils ont des impacts sociaux, sanitaires et écologiques que nous ne sommes pas habitués à évaluer. Du matin au soir, nous vivons perpétuellement entourés d'objets techniques de plus en plus sophistiqués. Dès le plus jeune âge, nous apprenons à établir avec eux des relations d'automatisme, sans réfléchir aux conséquences de nos habitudes. En démarrant sa voiture, qui pense à la pollution qu'elle rejette ? En allumant la télévision, qui se soucie de ses effets psychiques ? En achetant un ordinateur, qui réfléchit à son devenir une fois usagé ? La publicité est la première à occulter les questions morales et politiques que soulève la technologie. De plus, si l'on considère les technologies comme de simples moyens que les êtres humains utilisent en bien ou en mal suivant ce qu'ils sont eux-mêmes, alors il convient de relier chaque technologie développée actuellement avec le projet de société qui l'accompagne. A qui profitent les nouvelles technologies ? Dans quel but sont-elles développées ? Qui les contrôle ? Si les technologies ne font que refléter des projets de société, il convient de les connaître. Pour notre part, nous pensons que la quasi-totalité des technologies développées actuellement le sont dans un but militaro-policier ou industriel. Les États sont à la recherche d'un meilleur contrôle social, et les industries à la recherche de nouveaux marchés. Au final, les nouvelles technologies renforcent la puissance de l'État et des industries sur la population.
Jérôme RYCKEWAERT
N°4 : « Les technologies sont neutres. Elles ne sont pas bonnes ou mauvaises en soi. Tout dépend de comment on les utilise. » L'Être humain maître de la Machine. Une banalité vérifiée quotidiennement, n'est-ce pas ? Car qui allume la télévision ? Qui tient le volant de la voiture ? Qui pianote sur l'ordinateur ? C'est l'Être humain qui pense, la Machine ne fait qu'obéir. Les technologies ne sont que de simples moyens que l'Être humain utilise en bien ou en mal suivant ce qu'il est lui- même.
Et les effets de la Machine sur les êtres humains ? Ne les avez-vous jamais observé ? Cette différence de comportement d'une personne si elle est au volant d'une voiture ou si elle roule à vélo. Cet état de fébrilité de certains adolescents après quelques heures passées devant une console de jeux. Cette fascination d'un grand nombre d'adultes pour leurs téléphones portables.
Les outils ne sont pas neutres. Ils véhiculent des valeurs sociales (construites par la publicité, l'éducation, les médias*, etc.) qui conditionnent nos manières d'agir et nos désirs. Ils ont des impacts sociaux, sanitaires et écologiques que nous ne sommes pas habitués à évaluer. Du matin au soir, nous vivons perpétuellement entourés d'objets techniques de plus en plus sophistiqués. Dès le plus jeune âge, nous apprenons à établir avec eux des relations d'automatisme, sans réfléchir aux conséquences de nos habitudes. En démarrant sa voiture, qui pense à la pollution qu'elle rejette ? En allumant la télévision, qui se soucie de ses effets psychiques ? En achetant un ordinateur, qui réfléchit à son devenir une fois usagé ? La publicité est la première à occulter les questions morales et politiques que sou

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