- AFP
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Plusieurs organisations de professionnels de la santé ont tiré lundi la sonnette d'alarme face aux pénuries de carburant, en demandant au gouvernement de prendre des mesures spéciales, accès prioritaire ou réquisition, pour le maintien de leur activité.
Le syndicat Convergence Infirmière a demandé la mise en place d'"un accès prioritaire dans toutes les stations-services en tension pour les infirmiers libéraux et plus largement les professions de santé", sur présentation de la carte professionnelle. Les soignants libéraux, qui assurent le soin à domicile de leurs patients, ne peuvent se passer de leur voiture et sont donc confrontés à des difficultés pour effectuer leurs tournées quotidiennes, faute d'essence à la pompe.
La Fédération nationale des infirmiers (FNI) exige des "réquisitions". "Sans mesures d'urgence, la continuité des soins à domicile pour de nombreux français sera menacée, avec pour conséquence une hausse des hospitalisations", craint le syndicat.
De son côté, le Syndicat des médecins libéraux "appelle le Gouvernement à mobiliser le stock stratégique de carburants, afin de les réserver en priorité à l'ensemble des professionnels de santé devant se rendre sur les lieux de soins" afin de ne pas "mettre en péril la continuité des soins et la santé des patients les plus fragiles".
Lundi, un tiers des stations d'essence étaient affectées par la grève dans les raffineries de Total et Esso-ExxonMobil dont les salariés sont en grève depuis plusieurs semaines pour exiger des hausses de salaire.
Cette situation provoque de fortes tensions entre les usagers dans les stations-services. "Parfois le pompiste refuse de servir car les gens qui attendent sont très énervés", explique Daniel Guilherm, président de la FNI.
"Au vu des altercations, parfois graves, qui se multiplient, Convergence Infirmière demande que des dispositions soient mises en œuvre pour que le plein d'essence soit fait dans des conditions sécurisées", ajoute le syndicat. "Une présence policière pour assurer la sécurité du " coupe-file " serait bienvenue", a surenchérit Serge Smadja, le secrétaire général de SOS Médecins France.