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Le projet d'agrandissement du pipeline controversé Trans Mountain dans l'ouest du Canada, que le gouvernement a nationalisé en 2018, coûtera 70% plus cher que la dernière estimation, a annoncé vendredi l'entreprise.
"Le coût total du projet est passé de 12,6 à 21,4 milliards de dollars canadiens" (14,8 milliards d'euros), a déclaré dans un communiqué Trans Mountain, citant notamment la pandémie de Covid-19 et les inondations désastreuses en Colombie-Britannique l'automne dernier comme justifications à cette explosion des coûts.
Le calendrier des travaux est aussi modifié. L'agrandissement du pipeline doit maintenant être terminé pour le troisième trimestre 2023, plutôt que fin 2022.
Le pipeline Trans Mountain existant transporte chaque jour 300.000 barils de pétrole des sables bitumineux vers la côte Pacifique. Il s'agit du seul oléoduc canadien qui relie l'Alberta, principale province productrice de pétrole, et la côte Ouest.
En 2018, le gouvernement de Justin Trudeau avait annoncé la nationalisation de cet oléoduc "stratégique" pour 4,4 milliards de dollars canadiens.
Vendredi, la vice-première ministre du Canada et ministre des Finances Chrystia Freeland a tenu à rassurer les Canadiens, affirmant "qu'il n'y aura(it) pas d'argent public supplémentaire investi".
"Trans Mountain obtiendra le financement nécessaire pour achever son projet par l'entremise d'une tierce partie, que ce soit les marchés de la dette publique ou des institutions financières", a-t-elle déclaré.
Elle a de nouveau affirmé que ce pipeline servait "l'intérêt national".
En février 2020, une réévaluation du projet avait déjà prévu que les coûts allaient bondir à 12,6 milliards de dollars, une forte hausse par rapport aux 7,4 milliards projetés au préalable.