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Un consortium emmené par EDF sera chargé de construire le plus grand parc éolien en mer prévu à ce jour en France, attendu au large de la Normandie d'ici à 2031, a annoncé lundi le ministère de la Transition énergétique.
Ce parc "Centre Manche 1" sera d'une puissance d'un gigawatt (GW), de quoi alimenter 800 000 foyers en électricité selon l'exploitant. Les éoliennes seront installées à 32 km des côtes.
Le projet a été attribué au consortium "Eoliennes en Mer Manche Normandie", réunissant EDF Renouvelables et le groupe canadien Maple Power. Le groupement, opposé dans cet appel d'offres à cinq concurrents, a proposé un tarif "très compétitif" de vente de la future électricité, indique le ministère.
Ce prix s'élève à moins de 45 euros le mégawattheure (MWh), a précisé la ministre Agnès Pannier-Runacher au journal La Presse de la Manche. Le précédent parc offshore attribué, celui de Dunkerque en 2019, avait également été remporté par EDF, sur la base du tarif inédit de 45 euros (quand ces technologies étaient encore à 200 euros le MWh il y a quelques années).
Selon le ministère, l'appel d'offres du parc "Centre Manche 1" a permis d'introduire aussi de nouveaux critères "renforçant le rayonnement du projet sur l'économie locale et l'environnement", les offres des candidats ayant été notées sur divers engagements: recyclage des pales, contribution à un fonds de protection de la biodiversité, taux de recours à des PME pour la construction et l'exploitation, recours à l'investissement participatif, etc.
Désormais, huit parcs éoliens en mer ont à ce jour été confiés à des opérateurs, largement dominés par EDF.
Le tout premier, face à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), a été inauguré à l'automne dernier, 10 ans après son attribution : 80 éoliennes qui doivent assurer l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 700 000 personnes. Alors que la France compte accélérer le déploiement de cette énergie, quatre grands débats publics vont se tenir cette année pour déterminer, par grande façade maritime, le positionnement des futures zones concernées.