- Source : Irena
En 2018, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) estimait, dans son scénario REmap, que les énergies renouvelables devraient satisfaire les deux tiers de la consommation mondiale d’énergie primaire d'ici à 2050 pour limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport aux températures de l'ère préindustrielle (conformément à l'objectif de l'Accord de Paris).
Dans un rapport mis en ligne ce 30 juin, l'Irena présente son « scénario énergétique pour un monde à zéro émission nette » (avec pour objectif de contenir à 1,5°C le réchauffement global). Ce scénario(1) intègre entre autres un très fort développement des énergies renouvelables et une électrification massive du système énergétique mondial : l'électricité compterait pour plus de 50% de la consommation d'énergie finale dans le monde à l'horizon 2050 (contre 21% en 2018)(2).
Selon l'Irena, son scénario requiert, d'ici à 2050, « un total de 33 000 milliards de dollars d'investissements supplémentaires dans le monde (par rapport aux montants déjà prévus, ce qui porteraient les investissements totaux dans le secteur énergétique à 131 000 milliards de dollars au cours des 3 prochaines décennies) dans les domaines de l'efficacité, des énergies renouvelables, de l'électrification finale, des réseaux électriques, de la flexibilité, de l'hydrogène et des innovations » (l'Irena assure que les bénéfices seront supérieurs aux coûts).
Sources / Notes
- Ce scénario repose sur « l'abandon progressif du charbon et la limitation des investissements dans le pétrole et le gaz afin d'en accélérer le déclin, combinés à la mise en œuvre d'une transition gérée et à l'adoption de solutions technologiques, politiques et commerciales appropriées ».
- L'hydrogène et ses dérivés pourraient pour leur part compter pour 12% de cette consommation d'ici le milieu du XXIe siècle. L'intensité énergétique mondiale (consommation d'énergie par point de PIB) devrait chuter en moyenne de 2,9% par an jusqu'en 2050, soit « presque deux fois et demi le niveau de la tendance historique ».