
La Citroën ë-C3 est la voiture électrique la plus vendue en France en février 2025, avec 3 058 unités. (©Stellantis)
La voiture électrique constitue a priori, outre les considérations d'ordre environnemental et climatique, « une alternative économiquement avantageuse sur le long terme », selon une étude publiée le 13 mars par l'UFC-Que Choisir. Avec deux réserves notables.
Consulter l'étude de l'UFC-Que Choisir « Voiture électrique : toujours économique ? » (mars 2025)
Niveau des aides à l'achat d'un voiture électrique
Hors aide à l'achat, « un véhicule électrique neuf est en moyenne plus onéreux pour son premier propriétaire qu’un véhicule essence neuf équivalent » en 2025, note sans surprise l'UFC-Que Choisir en préambule de son étude.
L'association de consommateurs déplore à ce titre le choix du gouvernement d'avoir réduit le soutien public à la mobilité électrique en 2025 avec une suppression de la prime à la conversion (« soit une perte de 1 500 à 5 000 € pour les acheteurs ») et une nouvelle réduction du bonus écologique (« plafonné à 4 000 € contre 7 000 € auparavant »).
Elle appelle à maintenir les aides, en attendant l'arrivée de véhicules électriques plus abordables sur le marché : Volkswagen a notamment présenté début mars son petit modèles électrique ID. EVERY1 qui devrait être commercialiser autour de 20 000 € à partir de 2027, arrivant sur le marché après d'autres modèles comme la Citroën C3 de Stellantis (véhicule électrique particulier le plus vendu en France en février 2025) ou encore la Dacia électrique (moins de 18 000 €) et la Twingo (moins de 20 000 €), toutes deux attendues en 2026.
L'UFC-Que Choisir estime que les véhicules électriques seront compétitifs à l'achat « dès 2026 pour les véhicules de taille moyenne et en 2029 pour les citadines ». Ces calculs sont « bien effectués hors aides à l’acquisition, justifiant notre demande de maintien des aides jusqu’à parité des prix », précise Lucile Buisson, chargée de mission environnement et transports au sein de l'association.
Sur le marché de l'occasion, « l’électrique s’impose déjà comme une solution financièrement plus avantageuse » que les modèles thermiques, indique par ailleurs l'UFC-Que Choisir(1).
Prix de la recharge
L'avantage économique des voitures électriques réside avant tout dans un coût d'utilisation réputé plus faible que celui des véhicules thermiques. Mais « tous les automobilistes ne sont pas égaux face à la recharge » : un grand écart de prix existe entre une recharge à domicile (pour laquelle l'UFC-Que Choisir retient un prix moyen de 23 centimes d'euro par kWh dans son analyse), sur le réseau public pour une recharge lente (36 centimes d'euro par kWh) ou pour une recharge rapide (71 centimes d'euro par kWh).
In fine, « un conducteur sans accès à une borne privée devra débourser près de 550 € supplémentaires par an », estime l'UFC-Que Choisir en comparant un utilisateur rechargeant à 66% à domicile ou au travail, à 15% sur bornes publiques lentes et 19% sur bornes publiques rapides et un utilisateur rechargeant à 45% sur bornes publiques lentes et à 55% sur bornes publiques rapides pour un véhicule moyen en 2030(1).
L'UFC-Que Choisir demande à ce titre un encadrement des tarifs des bornes de recharge publiques, « pour empêcher les excès tarifaires et garantir une facturation transparente ». L'association réitère plus globalement son inquiétude quant à l'évolution des prix de l'électricité avec la fin de l'ARENH à partir de 2026.
Un rapport plus détaillé sur les véhicules électriques sera « bientôt publié par le Bureau européen des Consommateurs », indique l'UFC-Que Choisir.
Quelle est la meilleure offre d'électricité pour voiture électrique en 2025 ? (Selectra)