La route vertigineuse de l’Allemagne pour le climat requiert non pas de contrer la France, mais un appui mutuel

Marc-Antoine Eyl-Mazzega

Directeur, Centre Énergie & Climat, Ifri

Trente ans après le début du processus d’intégration de la République est allemande, l’Allemagne se lance dans un nouveau chantier titanesque : atteindre la neutralité climatique en 2045 et réduire les émissions de gaz à effet de serre de 65% d’ici à 2030 (par rapport à 1990) !

Les choix allemands concernant la sortie quasi finalisée du nucléaire (trois réacteurs viennent encore d’être arrêtés, la mise à l’arrêt des trois derniers étant prévue pour la fin de l’année), ou la non limitation systématique de la vitesse sur les autoroutes, paraissent absurdes en France et à raison : les émissions du secteur électrique de la première puissance économique européenne baissent, mais en deçà du potentiel malgré les sommes colossales mobilisées et capacités renouvelables installées ; le boom des énergies renouvelables a connu un net ralentissement ces dernières années (le Japon a une capacité photovoltaïque installée supérieure, le Royaume-Uni est en tête pour l’éolien offshore) tandis que les obstacles s’élèvent partout ; le charbon et le gaz appelés pour pallier le manque de vent ont fait bondir les émissions en 2021 (AG Energiebilanzen avance le chiffre de + 4% pour les émissions de CO2 du secteur énergétique(1)) ; les secteurs du transport et du bâtiment ne progressent pas ; et les objectifs pour 2022 et 2023 sont déjà considérés comme hors d’atteinte par le nouveau vice-chancelier et ministre de l’Économie et du Climat Robert Habeck.

Si la baisse jusqu’ici d’environ 40% des émissions allemandes par rapport à 1990 paraît spectaculaire, elle s’explique en partie par la fermeture du stock de capital est-allemand (les usines très émettrices de la RDA ont pour la plupart fermé, ainsi que certaines centrales à charbon), même si dans l’ensemble, il faut aussi noter un recul de la production annuelle d’électricité à partir du charbon, de 300 TWh dans les années 2000 à 150 TWh en 2021.

L’Allemagne entend désormais accélérer sur tous les fronts et trois partis se sont alliés pour réaliser une mission impossible, ou du moins, des plus ardues...

Consciente de ce bilan très insuffisant, l’Allemagne entend désormais accélérer sur tous les fronts et trois partis se sont alliés pour réaliser une mission impossible, ou du moins, des plus ardues : parvenir à sortir du charbon dès 2030, multiplier par 4 les capacités solaires installées et par 2 les capacités éoliennes à cet horizon pour viser alors 80% d’électricité renouvelable, devenir le champion de la mobilité électrique et lancer concrètement l’économie de l’hydrogène, et ce en fermant définitivement la page du nucléaire civil. Le tout, en garantissant une énergie compétitive, sûre et verte à une industrie des plus inquiètes. Si les particuliers sont certes enclins à payer plus, et si les consommateurs doivent aussi désormais acquitter une taxe carbone croissante pour l’essence et le chauffage fossile, ils ont été soulagés par la décision du gouvernement de prendre à sa charge l’ensemble des surtaxes sur l’électricité.

L’Allemagne n’a pas le choix : la Cour constitutionnelle fait désormais peser une épée de Damoclès sur tout gouvernement sommé de réduire les émissions pour ne pas léser les générations futures. Et pour la première fois en Europe, les Verts qui pilotent le super ministère de l’Économie et du Climat, sont à la manœuvre. Berlin va devoir piloter une marche forcée sur un chemin de crête des plus étroits.

La force de l’Allemagne : une capacité financière d’emprunt gigantesque, qui sera mobilisée massivement, notamment pour l’hydrogène ou la décarbonation de l’industrie à travers les contracts for difference ou les projets importants d’intérêt européen commun (PIEC). Mais aussi, des programmes de R&D et de passage à l’échelle, notamment sur le stockage d’électricité, le solaire, l’hydrogène, l’économie circulaire, la mobilité propre. Ses paradoxes : la sortie du charbon va nécessiter plus de 20 GW de nouvelles centrales à gaz et des importations d’électricité et d’hydrogène, ou sous-produits. Mais aussi, immensément plus d’électricité bas carbone pour alimenter les 10 GW d’électrolyseurs désormais prévus pour 2030, et l’électrification du chauffage résidentiel, dont le fioul et le gaz satisfont encore 500 TWh de demande par an à l’heure actuelle.

Côté français, il faut prendre acte du choix de l’Allemagne de donner la priorité à la sortie du nucléaire aux dépens d’une décrue plus rapide de ses émissions.

Enfin, des vulnérabilités pointent car la trajectoire de décarbonation présume que tout l’environnement extérieur soit favorable. Ainsi, que les métaux soient disponibles à prix compétitif, que la Russie fournisse du gaz docilement à prix bas sans déstabiliser encore l’Ukraine, que l’hydrogène bas carbone devienne une commodité s’échangeant librement sur un marché mondial, et que les autres États membres acceptent une règlementation européenne accommodante vis-à-vis des choix allemands. Mais aussi, que la sécurité des approvisionnements électriques soit garantie par les voisins de l’Allemagne, en premier lieu la France, alors qu’elle est de moins en moins en mesure de le faire et sera confrontée à une baisse des exportations allemandes d’électricité thermique en hiver.

Côté français, il faut prendre acte du choix de l’Allemagne de donner la priorité à la sortie du nucléaire aux dépens d’une décrue plus rapide de ses émissions. Cessons de railler le bilan de la phase d’échauffement mal opportune de l’Energiewende (2000-2020) et concentrons-nous sur quatre enjeux d’un match en deux mi-temps, 2020-2030 et 2030-2045 (et non pas 2050 !) : pour peser face à l’Allemagne, il faut désormais aussi pouvoir faire valoir de vraies avancées dans la décarbonation, accélérer le déploiement des énergies renouvelables, prouver que le nucléaire nouveau est un véritable atout et piloter la décarbonation de l’industrie française et sa digitalisation, autre chantier que l’Allemagne va aborder avec du retard, mais des moyens conséquents.

Il convient aussi d’aborder d’emblée la menace qui pèse sur la sécurité des approvisionnements électriques, en sachant que l’Allemagne ajoute de nouvelles contraintes avec sa sortie complète du nucléaire ces prochains mois, mais que la situation française n’est plus exemplaire. Enfin, il faudra désamorcer les contentieux autour du nucléaire en montrant que la France et l’Allemagne ont besoin l’une de l’autre vu les défis immenses partagés : parc nucléaire vieillissant en France, insuffisantes capacités éoliennes en mer notamment, intermittence et stockage à court et plus long terme de l’électricité.

Bien entendu, il sera également nécessaire d’aborder ensemble les enjeux du paquet climat européen « Fit for 55 »(2), le débat sur l’organisation du marché européen de l’électricité, la réforme du marché carbone (ETS) ainsi que les mesures destinées à renforcer l’autonomie industrielle de l’Europe. Et enfin, profiter de la présidence française du Conseil européen, et de la présidence allemande du G7, pour peser face à la Chine, à la Russie et aux États-Unis, enclencher le mécanisme de soutien à la fermeture de centrales à charbon dans le monde, réglementer les émissions associées à nos importations, amorcer une stratégie crédible et offensive sur les métaux et minerais critiques, à la veille d’un super-cycle (boom de la demande de nombreux métaux à laquelle l’offre ne parviendra pas à s’adapter, tirant les prix à la hausse et provoquant des limitations d’approvisionnement) qui pourrait s’accompagner d’un super ouragan géopolitique dont les Européens, à l’image du gaz, feront à nouveau les frais.

En réalité, la France et l’Allemagne doivent jouer dans la même équipe pour ne pas perdre toutes les deux.

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Commentaire

jean-jacques Attia
Tribune, si je peux me permettre, tout à fait intéressante, d'actualité. La question principale est-elle vraiment dans une supposée opposition entre France et Allemagne ? Railler le bilan de l'Energiewende présente certainement peu d'intérêt. Copier chez nous les choix des gouvernements allemands en matière d'énergie paraît tout aussi déplacé. Quels sont les intérêts économiques en jeu ? Vers quoi les décideurs veulent-ils orienter le marché électrique européen, en particulier en France, singulière par la place qu'y occupe encore EDF ? L'autonomie industrielle de l'Europe ? Où est le climat dans tout cela ?
FLUCHERE
Aucun partenariat n'est possible avec les idéologues allemands. Les tentatives sur le SCAF et les chars montrent que nous nous faisons systématiquement rouler dans la farine. Je pense au contraire qu'il faut aller au clash le plus vite possible.
Leygonie
NOus sommes d'accord , les contraintes réelles niées par certains idéologues rêveurs ou forcenés imposent des positions fermes. Marc Leygonie
studer
"ils ont été soulagés par la décision du gouvernement de prendre à sa charge l’ensemble des surtaxes sur l’électricité." Le gouvernement, c'est les contribuables : il n'y a pas de soulagement possible donc. Mais les Allemands sont bosseurs (pas de 35 h !) et disciplinés (pas de GJ ni de syndicats rouges). Ils n'ont pas peur des réformes, pourvu qu'elles soient expliquées et menées dans el cadre d'une coalition. Ils ont donc les moyens de se payer une danseuse (éolien, solaire et hydrogène en Afrique)... à court terme. Le risque est qu'ils aboutissent à une impasse et ils le savent : d'où leur volonté d'empêcher la France et son nucléaire d'en tirer profit. Il n'y a aucune raison de critiquer voire chercher à nuire à la stratégie allemande ; il faudrait simplement que celle-ci nous lâche la grappe avec notre propre stratégie. Et puisque les Allemands poussent toujours les objectifs climatiques de l'UE plus haut et plus vite, qu'on associe des sanctions aux Etats qui ne les obtiendront pas à l'heure, ça aiderait nos "amis" allemands à être un peu plus prudents.
Albatros
Bonjour studer. Je n'avais pas relevé que Gilets Jaunes, ça faisait aussi GigaJoules. C'est ironique. Par ailleurs, je suis pleinement en accord avec votre commentaire. Salutations.
Wenger
Article intéressant et qui montre entre autres que la réduction des GES et des émissions de CO2 ne se fera pas « chacun dans son coin » mais ensemble en Europe. Si l Allemagne possède les capacités financières pour explorer le développement des renouvelables, la sagesse demande qu afin d équilibrer les choix, la France développe le nucléaire. On arrive ainsi à un réseau européen équilibré, stable et sûr, pour le plus grand bien de tous.
Leygonie
Toute forme de compétition entre les deux pays dans ce domaine est inappropriée et négative. En effet la "plaque" qu'ils représentent est un fait qui les rend interdépendants. Aussi faire des fixations sur les choix respectifs sert peut être les orgueils nationaux mais dessert les intérêts liés. Bel exemple par ailleurs quand l'Europe devrait se rendre à l'évidence pour elle de redevenir un pôle indispensable face aux monstres américain et chinois.Ce n'est pas dans des exacerbation absurdes des orgueils nationaux qu'elle y parviendra. Marc Leygonie
studer
@Leygonie Très juste. Mais qui fait de l'obstruction à Bruxelles pour empêcher le nucléaire français de faire de l'ombre au gaz et aux éoliennes allemandes ? Jamais nos représentants là bas n'ont cherché à mettre des bâtons dans les roues (ou plutôt dans les pales) des éoliennes, et même voulu pénaliser le gaz qu'ils importent de Russie, et pourtant il nuit au climat de la planète. C'est la raison pour laquelle il faut dénoncer le lobbying allemand, qui cherche à nous contraindre à faire le même choix éolien/gaz que lui, en ayant derrière la tête que le gaz arrivera d'abord en Allemagne qui nous le revendra probablement... à prix d'ami ! (avec peines et soins évidemment). Les conditions très restrictives que nos "amis allemands" ont réussi à faire introduire dans le projet de taxonomie qui accepte le nucléaire comme "énergie de transition" sont la preuve qu'il faut se méfier d'abord de nos meilleurs amis.
APO
C'est assez juste. Par contre, nous (Français en général) avons une lecture politique de l'Europe qui est nulle et non exacte. Que ce soit des potentiels d'actions mais aussi de nuisances pour les voisins. Les Allemands l'ont mieux compris à de nombreux niveaux (parti politique, Lobbying industriel, population moyenne en général,...). Nous ne sommes plus au temps de la RFA ou France et Allemagne pouvait faire "jeu égal" et ou l'Allemagne ne gagnait pas à chaque coup (à l'inverse du foot de l'époque) ou presque... L'Allemagne d'aujourd'hui est bien plus forte que nous et possède des alliances diverses avec ses voisins et à l'Est suivant les sujets. La France est resté un petit "coq" isolé" à ce niveau et la basse-cours est grande maintenant... Nos politiques n'ont pas été bons et nous les citoyens ainsi que les industriels tricolores non plus... Croire que dans le monde d'aujourd'hui (au milieu de la Chine, de l'Inde, des USA et de la Russie) nous pouvons exister seul est une utopie. La France est une puissance moyenne, l'Europe est une des plus grandes puissances économiques mondiales et le restera si les Européens restent groupés, solidaires, cohérents...
studer
D'accord sur le fait que nous ne pesons pas lourd face à la puissante Allemagne et à ses lobbies efficaces. D'accord aussi pour dire que notre attitude de "coq" (qui chante les pieds dans la m... disait déjà Coluche) donneur de leçons n'est pas appropriée... ni pertinente. Je rajouterais aussi que nous avons envoyé à Bruxelles beaucoup d'ectoplasmes, croyant que le pouvoir était à Paris, et même des "personnalités" qui jouent dans le camp adverse (Pascal Canfin pour ne citer que lui). Mais l'économie est étroitement liée à l'énergie, qui sera de plus en plus électrique (de 25 % aujourd'hui, à 50 % vers 2050 et bien plus à la fin du siècle probablement). Et, n'ayant pas de pétrole nous avons eu des "idées" avec le développement du nucléaire, qui se trouve être une énergie bas carbone et surtout "pilotable" contrairement aux éoliennes allemandes qui s'appuient sur les centrales au charbon - et demain au gaz russe - pour pallier leur intermittence. Pour rayonner (pour soi et le bien communautaire) il faut de bonnes idées mais aussi la force suffisante pour les faire valoir, et c'est là que le bât blesse : notre "redistribution" systématique issue d'une logique égalitariste naïve, et surtout notre faible courage au travail (aucun candidat ne remet en cause les 35 h !!!) ne permettent pas de concurrencer l'Allemagne. D'autre part, notre esprit gaulois réfractaire s'oppose aux réformes indispensables (temps de travail, retraites, chômage, fiscalité, enseignement...) et nos politiques font l'erreur systématique de reculer face aux contestations de lobbies pourtant minoritaires. Bref, corrigeons ces travers (y a du boulot !), promouvons nos bonnes idées (le nucléaire en est une !) et alors on pourra jouer la solidarité avec nos voisins en étant écoutés et parfois suivis.
APO
Bien d'accord avec vous sur bien des points. Juste un point, le Gaz russe "impacte" déjà fortement le secteur énergétique allemand (un peu l'électrique et surtout leur chauffage et leurs industries), et à voir les quelques discours de leur nouvelle classe dirigeante ces derniers jours avec la Russie et en filigrane sur le gazoduc Northstream on comprend leur désemparement ... Pour moi, en ajoutant le problème d'approvisionnement des semi-conducteurs récents, cela doit nous alerter sur les risques d'une filière PV trop importante dans notre mix électrique et/ou uniquement importée... Le monde n'est fait que d'intérêts réciproques, en l'absence il n'y a plus d'amis...
AtomicBoy
L’Europe est une succursale des USA. Arrêtez de répandre cette fausse idée que l’Europe a sa propre autonomie. Les allemands n'en veulent pas et les amerloques sont la pour le leur rappeler. n'oublions pas qu'il y a encore des bases militaires étasuniennes en Allemagne hein. Et quelle honte d'avoir un président comme macreux qui nous a humilié durant 5 ans sur ce point. j'enrage.
Gui
Eux au moins sont ambitieux. Ils se fixent un objectif et essayent de s'y tenir. On fera les comptes à l'arrivée.
Hervé
La problématique c'est que les allemands ont fait le plus facile (et obtenu de piètres résultats au regard des sommes investies). C'est maintenant qu'il va falloir commencer à casser la tirelire, et ou les choses vont se complexifier. Supprimer le charbon et le nucléaire c'est aussi supprimer les volumes d’énergie à bas cout qui tempérait les hausses des factures.
Davy Marchand-…
"que l’hydrogène bas carbone devienne une commodité s’échangeant librement sur un marché mondial" => le dihydrogène est une molécule particulièrement peu pratique à transporter en grande quantité et sur des longues distances, bien moins que le pétrole qui pose déjà quantité de soucis. Il me semble donc illusoire que des marchés mondiaux de l'hydrogène émergent, au mieux des marchés locaux, évidemment corrélés aux autres prix de l'énergie, mais avec un faible impact sur la constitution du signal-prix. Pour déplacer de l'hydrogène plus sereinement, il y a des pistes, par exemple avec l'acide méthanoïque, mais on se demande si ce n'est pas tomber de Charybde en Scylla...
APO
Vous avez oublié de mentionner l'hydrogène sous forme d'ammoniac pour son transport (voir son stockage longue durée). Et là aussi, de nouveaux risques et contraintes... Avec des rendements peu élevés sur l'ensemble de la filière...
Davy
Certes, il est également possible de passer par l'acide méthanoïque. Mais l'un et l'autre sont dangereux à stocker, transporter. Et comme vous le dites, ça ajoute une étape de transformation qui n'est pas terrible pour les rendements
Jean
Pour comparer deux stratégies il faut admettre qu'elles sont conduites avec les moyens financiers et les compétences nécessaires. Ce n'est plus le cas de la France!
Hervé
L'argent il y en a encore en Allemagne, En france, beaucoup moins. Quant aux compétences... C'est difficile de dire lequel des deux en a le moins, ... mais ça vole pas haut...
AtomicBoy
Ce n'est pas non plus le cas de l’Allemagne qui finira par payer l’avantage qu'elle tire de l'euro si bon marché mais dont la bundesbank devra admettre la perte de 1200 milliards pour cette folie intenable encore bien longtemps.
Daphné
L'hydrogène n'est plus une molécule si difficile à transporter: Les conteners type III ou typeIV sont très résistants aux pressions nécessaires pour réduire le volume. Déjà on peu réduire encore les émissions de CO2 de la carburation du GN ( déjà faible) en y mélangeant jusqu'à 20% d'H2. Les gazoducs de GN sont convertibles pour l'H2. Le GN est encore assez abondant; Prolonger les réserves terrestres de GN en en brûlant moins, rentabiliser tous nos procédés de production d'électricité décarbonée en stockant les excédents, y compris l'électricité nucléaire pendant les heures creuses, hydrogéner le CO2 capté pour en faire du GN, au lieu de l'enfouir, alimenter les véhicules en H2 ( pour piles à combustible ou moteur thermique à H2) par des stations de recharge autonome fonctionnant à l'électricité verte . Voilà déjà de quoi allécher nos multinationales pour qu'elles investissent en France dans ce domaine au lieu de dépenser les capitaux pour une prospection profonde coûteuse ou l'exploitation de carburants fossiles non conventionnels aléatoire, sans compter les rentes à payer à l'étranger , le coût du transport et les taxes carbone . Mais pour atteindre la civilisation de l'H2 on a encore besoin des énergies fossiles surtout du GN et de la pétrochimie et bien sûr du nucléaire. Il faut faire vite et c'est là qu'intervient la politique et les décisions d'état.
Th.Bretin
Ce n'est pas la pression nécessaire pour stocker l'H2 qui pose problème, mais l'extrême petite taille de ses atomes. En multipliant les points de recharge avec les connexions jointives qui en découlent, nous risquons un accident de type Beyrouth qui a dévasté une partie de la ville. Un seul accident de ce type conduira à l'abandon de ce procédé énergétique, quid des investissements déjà consentis. Tous ces scénarios vers toujours plus de technologie sont la conséquence d'une volonté de vivre comme avant ce qui nous conduit inexorablement dans le mur.
APO
Malgré Beyrouth (et AZF Toulouse), nous n'avons pas abandonné les nitrates et nous ne sommes pas prêts de le faire... Même si on ferait bien de faire évoluer rapidement nos modèles agricoles... Après l'accident d'AZF Toulouse, Total a voulu fermer Grande Paroisse à Rouen, et sa production de Nitrates, car la situation environnante (habitation pas trop loin, ...) ne leur semblait plus assez sécurisée... Bilan, le PDG de Total convoqué chez Jospin pour se faire expliquer que ce n'était pas possible de fermer cette usine pour de multiples raisons. Total a revendu l'affaire depuis (https://fr.wikipedia.org/wiki/GPN)... Les Nitrates et l'industrie de l'armement (donc une forme de souveraineté) sont une vieille histoire avec là aussi beaucoup d'accidents et de victimes en période paix dans les stockages d'explosifs. Pas sur que l'époque soit à la fermeture de ce genre d'unité malheureusement... Par contre un passage à l'hydrogène des process de production des Nitrates serait intéressant et utile...
nim
Hydrogénation du CH4 → ça ne fonctionne pas au delà de 20%. Donc, pas une solution, c’est reculer pour mieux sauter (en polluant un maximum entre temps). Hydrogénation du CO2 capté → génial s’il s’agit du CO2 atmosphérique, mais s’il s’agit de CO2 dérivé d’une extraction fossile, on ajoute juste une étape qui change strictement rien au bilan côté effet de serre. Le problème du H2 c’est qu’il peut participer à la solution si H2 vert, mais le H2 vert est hors de prix (produit à partir d’électricité, donc nécessairement plus cher compte tenu des pertes à la conversion). Donc, on nous enfume en faisant miroiter du H2 vert, mais en proposant dans la réalité du H2 bleu ou gris qui aggrave la situation en laissant les pétroliers polluer quelques décennies de plus. La faiblesse principale de la stratégie énergétique allemande est qu’elle repose sur l’importation de H2 vert produit par quelqu’un d’autre. Or, cette production est inexistante aujourd’hui. Si produire de l’hydrogène vert est hors des moyens allemands, qui peut se le permettre ? Ce serait plus honnête de proposer une trajectoire en propre, sans espérer que quelqu’un d’autre sauvera la mise à la dernière minute.
Daphné
Pas bien compris vos arguments Nim. L'industrie de l'H2 est bien lancée. Les gazoducs à H2 existent. Le mélange GN / H2 à 15-20% existe et est testé avec succès. Les stations de recharge autonome à H2 par électrolyse alimentées par électricité verte existent ( notamment en France à Sareguemines en Moselle). A part les barrages, la conversion de l'électricité en H2 par électrolyse alimentée par électricité verte lors des pics de production est actuellement un des moyens de stocker l'électricité meilleur qu'avec ces batteries aux lithium importées et de production très polluante avec le Lithium peu recyclable et non renouvelable. L'électrolyseur d'eau à HTP par électricité verte ou nucléaire ( pendant les heures creuses et par cogénération) est une voie importante pour nos ressources énergétiques d'avenir. Bien sûr il faura une transition avec le GN moins polluant et plus abondant que les Hydrocarbures liquides. Ce n'est pas du "Ya qu'a". Cela existe et les investissements de plus en plus importants en la matière le prouvent. La pile à combustible avec peu ou pas de platine est de loin plus intéressante que la batterie au Lithium et réduira notre déficit commercial . L'avenir c'est l'industrie des électrolyseurs. De plus en plus puissants, performants . Beaucoup de recherches et de travail en vue , notamment pour pallier la corrosion et augmenter leur durée de vie ( entre 2 et 3 ans). Quant aux problèmes d'étanchéité ils sont résolus et on a déjà en France les taxis Hype qui roulent avec l'H2. de leurs stations en I.de F.. Des milliers de voitures à H2 comme carburant de moteur thermique circulent en Allemagne. Notre pays ne peut pas passer à côté de cette nouvelle révolution industrielle; celle de l'H2 et celle de l'électricité verte ( CSP exportables, ,Paraboles à moteur Stirling, éoliennes flottantes au large des côtes, éoliennes aériennes etc.) . Elles ne sont pas nocives et leur énergie doit pouvoir être stockée; sans compter la régulation des intermittences et des irrégularités de ces procédés verts par le stockage de l'H2 et la pile à combustible. Je crois aux ingénieurs et aux chercheurs. Ils ont déjà fait leurs preuves. Il nous faut rentabiliser ce que l'on a: Nos réacteurs nucléaires, nos barrrages, nos quelques 8000 éoliennes, nos fermes PV, et aussi le biogaz à partir de déchets et non pas de culture industrielle. Cela avance, lentement mais sûrement et ça s'accélère parce qu'il ya une très forte concurrence!
nim
> Le mélange GN / H2 à 15-20% existe et est testé avec succès. Et il y a pas de solution pour les 80 à 85% restants donc investir dedans est une impasse et consomme du temps qu’on aura pas pour trouver une vraie solution. > A part les barrages, la conversion de l'électricité en H2 par électrolyse alimentée par électricité verte lors des pics de production est actuellement un des moyens de stocker l'électricité meilleur qu'avec ces batteries aux lithium importées et de production très polluante avec le Lithium peu recyclable et non renouvelable. Et ça n’existe pas en production. C’est de la théorie. Zéro mise en œuvre ni de stockage de H2 à grande échelle ni de centrale à H2. En théorie, la séquestration CO2 est une solution. En pratique, toutes les tentatives de mise en œuvre à l’échelle ont échoué. En théorie, les piles a combustible sont fantastiques. En pratique, ça fait combien de décennies qu’on échoue à les produire en masse de manière économique ? En théorie, on pouvait alimenter l’Europe par des parcs photovoltaïques au Sahara. En pratique le sable dégrade les panneaux, il faut de l’eau pour les laver, la stabilité politique est pas au rendez-vous, etc. En théorie, l’énergie de la houle est considérable. En pratique l’envasement est rédhibitoire. En théorie, l’EPR facile, on avait déjà 58 réacteurs en France, on avait l’expertise Siemens en plus, en pratique on a vu ce que ça donne. Tant que personne n’aura réellement mis en œuvre du H2 vert à l’échelle nécessaire pour alimenter en énergie un pays c’est une technologie théorique non éprouvée. La mise au point ça demande du temps, c’est non garanti, faut arrêter de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Daphné
Le GN est le gaz de la transition entre les énergies fossiles et l'hydrogène vert. Il est peu polluant et plus abondant que les carburants fossiles liquides. Il est nécessaire. Le fait de pouvoir le mélanger à de l'H2 autochtone permet de savoir qu'on peut économiser d'autant le gaz importé et non renouvelable. Les débuts de l'automobile et du train à vapeur n'empêchaient pas le transport par carriole ou diligence. Les grands paquebots à vapeur n'empêchaient pas le recours à la voile par les petits pêcheurs jusque dans les années 50.Ils ont finalement cédé à la facilité parce que le moteur est plus maniable, plus commode que la voile même si l'énergie est payante. La méthanisation du CO2 est faisable mais c'est une solution écologique et non économique. Il faut des investisseurs vertueux et de l'H2 qu'on peut utiliser directement dans les moteurs thermiques ou par la PAC plutôt que de transformer le CO2. Le meilleur moyen de réduire la pollution carbonée est de ne pas produire de CO2. Le principal argument en faveur de l'H2 vert est qu'il est illimité, maîtrisé, autochtone son utilisation comme vecteur ou moyen énergétique non polluant et qu'après l'ère de la machine à vapeur, du moteur à explosion on en arrive à l'ère des électrolyseurs,, du graphène et de l'électricité ... trente ans de recherches fructueuses avec leurs passes et impasses... Sinon ,Nim, que proposez-vous?
nim
Tout ce qui est utilisation supplémentaire de CH4 est trop peu et trop tard. Dès que la population aura fini de s’en rendre compte on aura un abandon brutal exactement comme cela c’est passé pour le diesel (Vous croyez que les constructeurs n’avaient pas de génération suivante de moteur dans les cartons ? À un moment on fait les comptes et ça a beau être mieux qu’avant ça reste insuffisant). 20% au plus de H2 vert (s’il est réellement vert) ça ne change pas le bilan inacceptable de 80% de CH4 sale. Et côté H2 vert, encore une fois, c’est une solution intéressante en théorie mais non éprouvée en pratique. Tant qu’elle n’a pas été éprouvée à l’échelle elle peut finir dans le cimetière bien fourni des fausses bonnes idées de production d’énergie. Faire tourner quelques moteurs de trains ou d’avions ou de voitures à l’hydrogène, ça n’a rien à voir avec les quantités nécessaires pour compenser l’intermittence du solaire et de l’éolien (de quoi assurer 10 à 20 % de l’énergie d’un pays, en reportant de plusieurs semaines voire plusieurs mois).
Daphné
Le GN est le gaz de la transition entre les énergies fossiles et l'hydrogène vert. Il est peu polluant et plus abondant que les carburants fossiles liquides. Il est nécessaire. Le fait de pouvoir le mélanger à de l'H2 autochtone permet de savoir qu'on peut économiser d'autant le gaz importé et non renouvelable. Les débuts de l'automobile et du train à vapeur n'empêchaient pas le transport par carriole ou diligence. Les grands paquebots à vapeur n'empêchaient pas le recours à la voile par les petits pêcheurs jusque dans les années 50.Ils ont finalement cédé à la facilité parce que le moteur est plus maniable, plus commode que la voile même si l'énergie est payante. La méthanisation du CO2 est faisable mais c'est une solution écologique et non économique. Il faut des investisseurs vertueux et de l'H2 qu'on peut utiliser directement dans les moteurs thermiques ou par la PAC plutôt que de transformer le CO2. Le meilleur moyen de réduire la pollution carbonée est de ne pas produire de CO2. Le principal argument en faveur de l'H2 vert est qu'il est illimité, maîtrisé, autochtone son utilisation comme vecteur ou moyen énergétique non polluant et qu'après l'ère de la machine à vapeur, du moteur à explosion on en arrive à l'ère des électrolyseurs,, du graphène et de l'électricité ... trente ans de recherches fructueuses avec leurs passes et impasses... Sinon ,Nim, que proposez-vous?
APO
Le problème du H2 est qu'il est maitrisé en Labo et/ou à petite échelle industrielle (en version propre). Mais pas encore à large échelle compétitive... Nous faisons 1 million de tonnes de H2 depuis le Gaz (GN comme vous dites) pour le raffinage principalement en France donc dans des environnements industriels prêts pour des usages matières dangereux (normes de sécurité draconiennes, moyens ad'hoc et personnes compétentes et sensibilisées et conscientes des risques). Un déploiement large et massif du H2 dans des environnements non protégés avec des personnes formées rapidement et non sensibilisées aux risques divers, çà peut devenir explosif à tous les sens du terme... Je suis pour la solution Hydrogène décarboné, mais croire en un développement hyper large, rapide et sans heurts, cela me laisse perplexe pour bien des raisons. Oui, il faut aller sur cette voie, mais compter dessus dans des scénarios du futur à très large échelle et de manière très rapide (et sans Plan B), je reste septique... Oui, nous avons besoin de cette solution mais pas de plan sur la comète... Je suis d'accord avec vous (Daphné) sur l'incorporation de H2 décarboné dans les réseaux de GN pouvant le supporter, car nous aurons du mal à nous séparer du GN rapidement (hélas !) vu son déploiement actuel (on vient de finir une centrale à GN en Bretagne en faisant croire à certains que la méthanisation l'alimenterait. Perso du je pense que du 15 mai au 15 septembre la méthanisation agricole le pourra dans quelques années. Du 1er Novembre au 21 Mars, une alimentation complète via la méthanisation agricole, j'ai des doutes... donc du H2 serait bienvenu pour cette centrale d'équilibrage du réseau, qui n'a pas été ouverte pour 10 ans mais plus pour 30 ans et qui devrait aboutir à la fermeture d'une centrale fioul...).
BEE
Vous avez raison de souligner que la production et l'utilisation de H2 ne peut réellement fonctionner que dans un univers industriel à risque controlé, type raffinerie ou pétrochimie. H2 est le gaz le plus dangereux, et quand on voit les normes actuelles de sécurité exigées pour le CNG ou simplement le GPL, j'ai de sérieux doutes que des règles bien plus drastiques pour le H2 puisse raisonnablement être appliquées dans un univers urbain. Pour moi c'est impossible. Regardez les règles applicables au transport routier de GNL, aux stockages industriels consommant du GNL. Le problème n'est pas la citerne, mais le transfert de citerne à citerne (l'emplissage de voiture ou le dépotage de camion), la moindre fuite créera une explosion pire qu'un BLEVE. En outre, croit-on qu'un voiture à citerne H2 pourra séjourner dans un parking souterrain, ou garage couvert ? Il faut trouver un stockage "solide" du H2, ce sera la seule solution pour réduire les difficultés engendrées par les règles de sécurité liées au danger de fuite du H2.
Daphné
Avec votre pessimisme Nim vous mettriez fin à toutes recherches de progrès vers deux objectifs: la dépollution et l'autonomie énergétique. Il faut regarder et consulter ce qui se passe. Ce n'est plus une utopie. Des milliers de voitures roulent à l'H2 en Allemagne, certes à l'H2 gris mais l'H2 vert est en bonne voie de production.(L'Allemagne vise la première place mondiale de production d'H2 vert d'ici 2025). Le problème des contenants et de la sécurité est résollu après 20 ans de recherches par de grandes entreprises qui n'auraient pas misé sur l'H2 s'il n'avait pas un intérêt économique certain. Effectivement, l'H2 est dangereux s'il y a une grosse fuite ( impensable avec les nouveaux contenants même en cas d'accident "normal" par collision) Son mélange avec l'oxygène de l'air est explosif à une forte concentration. Mais une fuite modérée d'H2 en raison de sa grande volatilité est moins dangereuse qu'une fuite de gaz qui stagne et explose à la moindre étincelle. Quant au problème des fuites lors des transferts il est résolu . La production d'électrolyseurs d'eau pour la production industrielle d'H2 est en bonne voie notamment par deux de nos très grandes entreprises . C'est une voie d'avenir pour les investisseurs plus que la prospection gazière conventionnelle en eau profonde en Méditerranée orientale par exemple qui allèche tous les pays riverains. Avec la guerre en Ukraine, pour faire durer la guerre par des sanctions, les Américains vont vendre jusqu'à 15 milliards de m3 de gaz à l'Europe ... de leur affreux schistes au prix fort. Ils ont intérêt à ce que la guerre dure en effet. Mais pas l'Europe.
nim
Bonjour Daphné Je n’ai rien contre les recherches. Au contraire je souhaite qu’elles aboutissent. Cependant l’hydrogène vert est survendu aujourd’hui par rapport à ses capacités réelles. Il est de plus instrumenté pour : 1. continuer de vendre de l’hydrogène et du méthane sale 2. entraver la transition écologique (on présente comme acquis le fait qu’il puisse remplacer le CH4 fossile sans rien changer côté modes de vie ou infrastructure, ce qui est objectivement un MENSONGE vu l’état de l’art actuel et les incertitudes qui pèsent sur la recherche)
nim
Pendant qu’on agite la promesse très incertaine d’hydrogène vert à grande échelle on retarde tout ce qui est possible dès à présent côté isolation, transports et électrification sans aucun pari technologique (on sait faire et on connait les bénéfices). Enfin, l’hydrogène vert étant poussé par toutes les compagnies gazières et pétrolières, qui font des bénéfices indécents en ce moment, on peut difficilement argumenter que cette poudre aux yeux est nécessaire pour financer la recherche. Des capacités de financement de la recherche il y en a déjà et au delà chez les principaux intéressés.
Gildas
Bonjour, L'agriculture peut apporter sa contribution. Je ne sais ce que veux dire cultures industrielles et le sous-entendu négatif alors que les cultures dans l'UE sont cultivées dans le respect de la loi et de la Politique Agricole Commune. Les cultures intermédiaires sont une source vertueuse de biomasse qu'ajoute aux services écosystémiques qu'elles rendent. Par ailleurs, les changements alimentaires, des modes de productions peuvent être une opportunité pour trouver des valorisations des cultures "industrielles" dans induire de concurrence (si c'est bien ce que vous craignez) car de fait, ce serait des surfaces disponibles pour d'autres usages. Et comme vous le dites, le biogaz ou le biométhane ont des atouts dans la transition.
APO
Oui, mais quels sont les ordres de grandeur actuels !? Hélas le GN a une place énorme en France pour le chauffage domestique ... Son remplacement complet par du biométhane est illusoire de mon point de vue... Il faut électrifier (et isoler) les systèmes de chauffage... et produire cette électricité en Hiver (hélas !!!). Pour la clim l'été, le solaire devrait suffire assez largement, sachant qu'à priori on utilisera de plus en plus de système de refroidissement l'été en France dans les années à venir (hélas...)...
Rochain
A lire les 3/4.des commentaires, ça passe vraiment mal en France que l'Allemagne annonce des ambitions si rapprochées pour sortir du charbon. C'est vrai, depuis que l'on me perle du charbon allemand comme du diable lui-même.... Il faudra bientôt trouver autre chose pour se gausser de l'Allemagne, quoi que beaucoup continueront à parler du charbon allemand même lorsqu'il aura disparu depuis 10 ans. Vous savez... toutes ces centrales à lignite souterraines et secrètes... Comment ? Vous ne savez pas ?
Denis Margot
Tant mieux que l’Allemagne quitte le charbon, ça réduira d’autant ses émissions GES, d’ailleurs, aucun commentaire n’affiche ce que vous lisez. Ce qui passe moins bien, par contre, c’est de s’extasier sur la performance carbone misérable de l’électricité allemande et de refuser de reconnaître la qualité de l’électricité française dont le différentiel GES est de l’ordre de 500 % avec l’Allemagne. Heureusement, il n’y a pas ¾ des commentaires qui vont dans ce sens, mais un seul, le vôtre.
Serge Rochain
La performance minable des émissions carbone de l'Allemagne dont vous parlez était 60% supérieurement minable en 1990 lorsque l'Alleamgne avait son parc nucléaire au complet ! ,C'est là, vous y trouverez le graphique établie par les service du ministere de l'économie et de l'énergie : https://www.cleanenergywire.org/factsheets/germanys-energy-consumption-and-power-mix-charts Quand on n"a pas la chance d'avoir l'hydraulique de la France, on stabilise son réseau avec du charbon ;-)
Serge Rochain
@Denis Margot Au lieu de taper en permanence sur l'Allemagne certains petits franchouillards très fiers de leur nucléaire à déchets millénaires devraient prendre un outil spécialisé pour balayer devant leur porte .... c'est là aussi : https://www.lemondedelenergie.com/renouvelables-2021-france-eolien/2022/01/26/
Hervé
La problématique en 1990 pour l’Allemagne ne venait pas de son PETIT parc nucléaire "complet" mais de son IMMENSE parc fossiles (qui n'a pas été beaucoup réduit par ailleurs).. Si a cette époque ils avaient investi les 300 milliards mis dans les ENR sur une extension de leur parc nucléaire, ils auraient aujourd’hui un KWH <40gr de CO2 contre 400grs actuellement et l’électricité leur couterait nettement moins cher. Et accessoirement Poutine ne leur dicterait pas leur politique extérieure...
Serge Rochain
Quand on ne sait pas lire le sens des courbes..... on raconte des sottises. Le "petit" parc nucléaire Allemand avait 24 réacteur en 1990 quand il consommaient le plus de charbon en paralelle. Quant au fossiles, ils n'ont fait que diminuer depuis 1990 comme le nucléaire et les émissions de CO2 alors votre hypothès est contraire à ce que l'observation nous apprend. Vous confondez toujours le reve avec la réalité observable !
Hervé
? 24 réacteurs, il en manquait donc une cinquantaine pour terminer... Pour rappel, en 1990, la France avait déjà un mix électrique très bas carbone. Bien plus performant que le mix Allemand actuel ... La réalité observable on la voit par exemple ici : https://app.electricitymap.org/map (à cette heure 458gr en allemagne contre 96 pour la france). Si vous n’êtes pas daltonien vous devriez vraiment consulter un psy.
Serge Rochain
Ah ? Il leur en fallait 75 ? Pour comssommer encore plus de charbon pour assurer le suivi de charge ! Ce que l'on voit dans les statistiques officielles c'est que moins ils ont de bucléaire moins ils consomment de charbon et moins ils emettent de CO2 : https://www.cleanenergywire.org/factsheets/germanys-energy-consumption-and-power-mix-charts
Hervé
B'en oui, ils ont blindé leur mix de bas carbone pourri, alors ça a fait baisser un peu leurs émissions. Mais s'ils avaient opté pour du nucléaire, le gaz suffirait pour compléter et ils auraient beaucoup fait baisser leur émissions de CO2, comme le font certains de leur voisins (France, ou la suède par exemple).
Serge Rochain
Ces idiots d'énergéticiens allemands font n'importe quoi mais Hervé est là pour leur expliquer ce qu'ils devraient faire..... Ouf, ils sont sauvés de la déroute. Comment peut on oser afficher de telles prétentions en étant aussi ignorant ?
Hervé
Non les Allemands préfèrent augmenter le réchauffement climatique plutôt que de prendre le risque de l'atome. C'est factuel. C'est leur choix et contrairement aux élites françaises ils savent très bien ce qu'ils font (du moins les têtes pensantes). Ils savent pertinemment que la perf de leur mix sur les émissions de GES est, et restera nettement moins bonne que celle de la France. C'est pas tellement un problème pour eux car de toute façon le réchauffement climatique n'aura pas de conséquences dramatiques en Allemagne, l'impact serait modéré , le reste du monde ils s'en tapent, et ils leur suffit de mentir sur les objectifs pour servir d'exemple quand même donc tout va bien comme ça. Factuellement, à ce stade rien ne montre qu'ils visent réellement le 100% ENR, du moins la façon dont ils développent leur système montre exactement le contraire (Production de la biomasse en ruban, construction de Nordstream, réseau électrique trop faible, ...) De toute façon cette cible est techno-économiquement inatteignable pour le moment. Ils y ont peut être cru à une époque mais ç'est maintenant en veilleuse. Leur objectif est avant tout de se détacher du pétrole, car les tensions sur l'appro vont augmenter. Ils doivent s'en dégager autant que possible. Ils ont donc misé sur le gaz avec l'éolien et dans une moindre mesure le solaire qui viennent compléter le dispositif pour réduire nettement la conso de gaz importé. Certes ils ont réduit les émissions de CO2 grâce aux ENR et en basculant une partie du charbon sur le gaz (qui a la souplesse nécessaire aux ENR). La mesure a cependant un impact plus limité sur les GES du fait des fuites de méthane mais ils s'en foutent. (De toute façon qu'ils agissent ou pas, les émissions mondiales resteront les mêmes, le paraitre est ici plus important que les résultats, du moins tant que les autres les imitent pas...) Le ~100% ENR se fera plus tard en Allemagne si on parviens a résoudre la problématique du stockage à un cout correct, sinon il ne se fera pas et le charbon restera ( plus exactement le Lignite car peu couteux et très présent sur leur sol). Pour le reste les promesses n'engagent que ceux qui y croient...
Serge Rochain
C'est ça, continuez à divaguer sur l'Allemagne et à cracher sur ce pays qui nous a souvé récement plusieurs fois du blackout en raison de l'lincapacité du nucléaire à nous fournir plus de la moitié de notre besoin, et qui aujourd'hui encore nous abreuve de 5 à 7 GW à l'ongueur de journée en fonction de la disponbibilité du vent là où on a planté des éoliennes ... Cachez vous jeune vaniteux qui prétendez pouvoir décider pour les experts allemands..... comment peux-t-on être aussi prétentieux et afficher son ignorance sur les forums.?
Hervé
Ouai, enfin si on avait affecté les 120milliards mis sur les ENR à l'entretien et le construction des réacteurs (et aussi évité d'en fermer deux en état de marche...) la situation aurait été sensiblement différente... Au fait, les 120 milliards mis sur les ENR, ils ont permis quoi pendant ce temps? vous pouvez nous le rappeler? Je vous aide: Ils ont permis d'installer environ 27GW d'eolien et de solaire. Ces 27 GW produisaient généralement entre 1.5 et 5GW pendant la crise, et de temps en temps un peu plus, quand ça les chante......

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