- Source : IGEDD
« L’Union européenne et plusieurs de ses États-membres dont la France ont élaboré des stratégies ambitieuses pour le développement de l’hydrogène ». En juillet 2020, la Commission européenne a proposé une « stratégie de l'hydrogène pour une Europe climatiquement neutre »(1), visant à accélérer le développement de « l'hydrogène propre et à assurer son rôle comme pilier d'un système énergétique climatiquement neutre d'ici 2050 ».
La France revendique quant à elle d'avoir « été l’une des premières nations à déployer un plan hydrogène en 2018 » et a présenté sa stratégie nationale pour le développement de l'hydrogène « décarboné » en septembre 2020 qui fixe une trajectoire d'ici 2030, avec 7 milliards d’euros de soutien public(2).
Toutefois, malgré « l'engouement très fort » pour l'hydrogène en France, « on observe un écart important entre les projets et les objectifs ambitieux qui sont annoncés et des réalisations effectives encore très modestes », constate l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable (IGEDD)(3) dans le rapport ci-après mis en ligne le 24 janvier dernier.
Répondant à une demande du ministère de la transition écologique, l'IEGDD présente un panorama des projets et des réalisations utilisant l’hydrogène bas carbone dans les secteurs de l’industrie et de la mobilité (avec un éclairage sur les perspectives à 5 ou 10 ans) et précise par ailleurs les risques les plus importants associés à l'utilisation de l’hydrogène.
Le rapport émet 13 recommandations, en particulier pour une meilleure compréhension et culture des risques, « demander aux entreprises des analyses plus approfondies des incidents et accidents, favoriser la transparence et le partage des connaissances sur ces analyses ».
Sources / Notes
- Une stratégie de l'hydrogène pour une Europe climatiquement neutre, communication de la Commission européenne, juillet 2020.
- Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné en France, septembre 2020.
« Les priorités de la stratégie française sont d’une part la fabrication d’hydrogène décarboné, produit par électrolyse de l’eau réalisée en utilisant de l’électricité renouvelable ou d’origine nucléaire ; d’autre part son usage par les industries déjà utilisatrices (raffineries, chimie, fabrication d’engrais), en substitution de l’hydrogène carboné utilisé aujourd’hui (produit à partir du méthane), mais aussi son usage par d’autres industries qui adapteront leurs procédés de production pour les décarboner grâce à l’hydrogène, notamment la sidérurgie. La stratégie française prévoit également de développer l’usage de l’hydrogène décarboné dans le domaine de la mobilité, principalement la mobilité lourde. » - L’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) conseille le gouvernement sur la transition écologique et énergétique, l’urbanisme, le logement, les mobilités, l’eau ou encore la biodiversité. Aller sur le site de l'IGEDD.