Éolienne « historique » du parc d'Hagshaw Hill. (©ScottishPower Renewables)
ScottishPower a annoncé le 12 juillet avoir débuté le démantèlement du plus ancien parc éolien commercial d'Écosse. Les éoliennes de ce dernier vont être remplacées par des turbines bien plus puissantes dans le cadre d'une opération de « repowering ». Explications.
Un parc éolien historique mis en service en 1995
Situé dans le South Lanarkshire (au sud de l'Écosse), le parc éolien d'Hagshaw Hill était en service depuis 1995. Constitué de 26 éoliennes de 16 MW de puissance cumulée (soit une puissance moyenne de près de 600 KW seulement par éolienne), le site a produit près de 895 MWh sur l'ensemble de sa durée d'exploitation.
Le parc va désormais faire l'objet d'une opération de « repowering » qui consiste à tirer parti des innovations et à remplacer d’anciennes éoliennes par des modèles plus grands, plus puissants et présentant un meilleur rendement : les éoliennes installées jusqu'ici vont ainsi être remplacées par 14 éoliennes de technologie récente de plus de 79 MW de puissance cumulée. Ces nouvelles éoliennes culmineront à près de 200 m de haut, contre environ 55 m pour les précédents modèles installés.
Le nouveau parc attendu début 2025
Avec moitié moins d'éoliennes, le parc d'Hagshaw Hill « renouvelé » pourrait produire annuellement cinq fois plus d'électricité selon l'exploitant ScottishPower Renewables, de quoi satisfaire la consommation électrique « de presque 61 000 logements chaque année, soit presque la moitié des habitations du South Lanarkshire ». Le parc sera également équipé d'une installation de stockage par batteries de 20 MW.
Le démantèlement des éoliennes « historiques » va se poursuive durant tout cet été 2023 et « jusqu'au début de l'automne ». Les premiers éléments des nouvelles éoliennes pourraient parvenir sur site aux environs de mai 2024 et l'exploitant espère disposer de son nouveau parc pleinement opérationnel début 2025.
ScottishPower Renewables prévoit un repowering d'une douzaine d'autres parcs éoliens « dans les trois ou quatre prochaines années », indique le directeur exécutif Charlie Jordan(1). L'exploitant appelle le gouvernement à faciliter ces opérations alors que celles-ci doivent aujourd'hui suivre le même parcours d'autorisation que les constructions de nouveaux parcs.