En Allemagne, l'énergie photovoltaïque a généré, en 2011, 3% de la production électrique (contre 0,3% en France). Ici, le parc de Waldpolenz dans l'est du pays. (©photo)
La médiatisation du « tournant énergétique » en Allemagne (Energiewende) contribue à surestimer la place occupée dans ce pays par les énergies renouvelables. En 2011, ces dernières satisfont près de 12,5% de la consommation finale d’énergie en Allemagne, soit une part à peine plus élevée qu’en France (12,1%)(1).
Un examen par usage permet d’affiner ces données (en 2011) :
- pour l’usage d’énergie sous forme d’électricité, 20,3% de l’électricité consommée en Allemagne provient des énergies renouvelables (principalement de l’éolien et du photovoltaïque)(2). En France, la part des renouvelables atteint 12,9% pour cet usage, l’électricité étant générée aux 9/10e par le parc hydroélectrique. Cette part est généralement plus élevée mais la sécheresse a fortement réduit la production hydroélectrique en 2011 (-25,6% par rapport à 2010) ;
- pour l’usage d’énergie sous forme de chaleur, la France tire en revanche une part plus importante de son énergie à partir des renouvelables (16,7%) que l’Allemagne (11%), grâce au fort développement de sa filière bois-énergie ;
- pour l’usage d’énergie dans les transports (biocarburants et part d’électricité renouvelable), la part des renouvelables est proche dans les deux pays (5,5% en Allemagne, 5,8% en France).
La dynamique de développement des énergies renouvelables est plus forte en Allemagne qu’en France ces dernières années : en 2005, les énergies renouvelables ne satisfaisaient que 6,8% de la consommation finale d’énergie dans ce pays alors que cette part atteignait déjà 9,1% en France. A l’horizon 2020, le paquet Énergie-Climat européen a fixé un objectif d’intégration des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale plus élevé à la France (23%) qu’à l’Allemagne (18%).