Installé au sud-est de l’Australie, le parc éolien de Macarthur est composé de 140 éoliennes de 3 MW de puissance unitaire. (©Courtesy of Vestas Wind Systems A/S)
Les associations représentant la filière éolienne aux niveaux européen et mondial ont publié les 13 et 14 février leurs données statistiques sur l’année 2017. État des lieux.
En Europe : une hausse de 20% des nouvelles capacités éoliennes
En 2017, près de 15,7 GW de nouvelles capacités éoliennes ont été installées dans l’Union européenne, soit 20% de plus qu’en 2016 selon WindEurope(1), association européenne représentant la filière. Environ 80% de ces nouvelles capacités sont concentrées à terre mais les installations en mer en 2017 ont doublé en puissance par rapport à 2016.
En matière de puissance installée, l’Allemagne est encore le pays où l’éolien s’est le plus développé en 2017, avec 6,6 GW de nouvelles capacités (portant la puissance du parc éolien allemand à 56,1 GW à fin 2017), devant le Royaume-Uni (4,3 GW de nouvelles capacités ; 18,9 GW à fin 2017) et la France (1,7 GW ; 13,8 GW à fin 2017). Ces puissances doivent être rapportées aux facteurs de charge (variant d’une énergie à une autre et d’une installation à une autre) afin de connaître le volume d’électricité produit in fine.
Le parc éolien de l’UE, dont la puissance cumulée a dépassé 169 GW à fin 2017, a produit 336 TWh en 2017, soit l’équivalent de « 11,6% de la demande électrique moyenne de l’UE » selon WinEurope. Au Danemark, la production éolienne de 2017 équivaudrait même à 44% de la demande électrique nationale (cette production n’intervenant toutefois pas nécessairement aux heures de consommation).
A fin 2017, 9 pays dans l’Union européenne disposent de plus de 5 GW de capacités éoliennes installées. (©Connaissance des Énergies, d’après WindEurope)
Dans le monde : un léger ralentissement de la croissance
Au niveau mondial, les capacités éoliennes installées en 2017 se sont élevées à 52,6 GW, soit une baisse d’environ 4% par rapport à 2016 selon le GWEC (Global Wind Energy Council). Ce léger recul reflète, selon le secrétaire général du GWEC Steve Sawyer une plus grande maturité de la filière, « en transition vers un système basé sur le marché » et en compétition avec d’autres technologies (désormais) plus subventionnées.
Parmi les faits marquants de 2017 retenus par le GWEC figure un appel d’offres en Allemagne d’avril dernier ayant retenu 3 projets éoliens offshore ne demandant aucune subvention(2). L’organisation signale par ailleurs les fortes chutes des coûts de production « dans des pays aussi variés que le Maroc, l’Inde, le Mexique et le Canada avec des projets à 0,03 $/kWh et un récent appel d’offres au Mexique en dessous de 0,02 $/kWh ».
Le GWEC n’a en revanche pas communiqué les données de production du parc éolien mondial en 2017, cette information devant être publiée ultérieurement. Selon les dernières données de l’AIE, l’éolien avait produit 838 TWh en 2015, soit un peu plus de 3% de la production électrique mondiale cette année-là.
La puissance installée du parc éolien mondial a dépassé 500 GW en 2017. (©Connaissance des Énergies, d’après GWEC)