L'Iran dénonce de nouvelles sanctions américaines et une « approche hostile » avant la suite des négociations

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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L'Iran a dénoncé mercredi de nouvelles sanctions américaines visant son secteur pétrolier et gazier, signe selon Téhéran de l'"approche hostile" de Washington, avant un troisième cycle des négociations sur le nucléaire avec les États-Unis.

Un groupe de transport de gaz et de pétrole visé

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a estimé que "la politique américaine de sanctions contre les Iraniens est en contradiction complète avec la demande des États-Unis de dialogue et de négociation, et démontre un manque de bonne volonté et de sérieux".

Le Trésor américain a imposé mardi des sanctions visant un groupe iranien de transport pétrolier et gazier et son propriétaire, le magnat Assadoulah Emamdjomeh. 

Le Trésor américain a accusé sa galaxie de sociétés d'être "une source majeure de revenus pour le régime iranien" et de "financer les programmes nucléaire et d'armes conventionnelles avancées de l'Iran", ainsi que des groupes pro-iraniens comme le Hezbollah, les Houthis et le Hamas". Cela se chiffre en "centaines de millions de dollars", selon le Trésor américain.

"Les États-Unis restent déterminés à faire rendre des comptes à ceux qui cherchent à procurer au régime iranien les fonds dont il a besoin pour continuer ses activités de déstabilisation de la région et dans le monde", a souligné le secrétaire au Trésor Scott Bessent, cité dans le communiqué.

Nouveau round de pourparlers ce samedi à Oman

Ces sanctions interviennent après que Téhéran et Washington ont tenu, depuis le 12 avril, deux rounds de pourparlers indirects sur le nucléaire à Oman et en Italie.

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de "pression maximale" contre l'Iran, avec qui les États-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980. Tout en menaçant de bombarder l'Iran en cas d'échec, il a aussi initié des négociations avec Téhéran.

L'Iran et les États-Unis doivent se retrouver samedi à Oman pour un nouveau round de pourparlers sur le dossier nucléaire iranien.

"Ces pourparlers indirects entre experts et (responsables) de haut niveau à Oman n'auront pas lieu simultanément", a détaillé la télévision d'État iranienne mercredi. "Les experts iraniens et américains tiendront d'abord des pourparlers indirects puis ils transmettront des résultats à des officiels de haut rang, qui démarreront ensuite leurs discussions", selon la même source.

Les discussions seront menées par le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi et l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, avec Oman comme médiateur.

92% du pétrole iranien importé par la Chine

À l'issue des discussions de Rome, M. Araghchi avait qualifié la réunion de "bonne" et affirmé que les négociations "avançaient". M. Trump, lundi, a pour sa part indiqué que Washington avait eu "très bonnes réunions" avec l'Iran.

Mercredi, M. Araghchi s'est rendu à Pékin, la Chine étant le plus important partenaire commercial de l'Iran et l'un des principaux acheteurs de son pétrole sous sanctions.

Environ 92% du pétrole iranien est destiné au géant asiatique, souvent avec d'importants rabais, selon des médias iraniens.

Les pays occidentaux, États-Unis en tête, et Israël soupçonnent de longue date l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles.

En 2018, le président américain Donald Trump avait retiré son pays d'un accord international sur le nucléaire conclu entre l'Iran et les grandes puissances trois ans plus tôt et rétabli des sanctions. En représailles, l'Iran a progressivement pris ses distances avec le texte.

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