- Source : Ifri
Depuis le 14 décembre 2010, le Ghana est entré dans le club fermé des pays producteurs de pétrole avec la mise en route du gisement offshore de Jubilee. L’avènement d’une rente pétrolifère est synonyme de croissance économique, de développement infrastructurel ou encore de rentrées de devises étrangères.
Dans le même temps, elle confronte le Ghana au phénomène de « malédiction des ressources naturelles », qui expose les pays pauvres mais riches en ressources naturelles à des aléas économiques, sociétaux et sociaux entravant leur marche vers le développement à long terme.
Le Ghana est toutefois un État reconnu internationalement pour sa bonne gouvernance, son environnement des affaires sécurisé et attractif, sa stabilité politique et démocratique, ainsi que sa politique économique qualifiée de saine par les institutions financières internationales. Dans ce contexte singulier, est-il raisonnable de qualifier le Ghana de « démocratie pétrolière », dénomination qui relève plutôt de l’oxymore ?
Dans une étude publiée par l'Ifri, Mathieu Pellerin, chercheur associé au programme Afrique subsaharienne et consultant en risque pays, décrypte les enjeux auxquels la jeune démocratie ghanéenne est et sera confrontée en exploitant ses ressources pétrolières.