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Les émissions mondiales de CO2 ont atteint leur plus haut niveau historique en 2021, indique l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un nouveau rapport publié ce 8 mars(1).
Une hausse de plus de 2 milliards de tonnes de CO2 des émissions annuelles
Les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie se sont élevées à 36,3 milliards de tonnes (Gt) selon l’AIE. C’est 6% de plus qu’en 2020 (avec une hausse annuelle de plus de 2 Gt desdites émissions, un record) - année perturbée par la pandémie de Covid19 - mais également le plus haut niveau annuel jamais mesuré.
Outre la reprise économique mondiale, les émissions de CO2 ont été tirées à la hausse par « des conditions météorologiques et des conditions de marché de l'énergie défavorables - notamment les flambées des prix du gaz naturel - qui ont entraîné la combustion de plus de charbon malgré la plus forte croissance jamais enregistrée par la production d'énergie renouvelable ».
Le charbon toujours très présent dans le « monde d'après »
Le charbon est à l’origine de plus de 40% des émissions supplémentaires de CO2 en 2021 par rapport à 2020, indique l'AIE. Le recours à cette énergie a entraîné l’émission de 15,3 Gt en 2021, un record là encore (plus de 200 millions de tonnes de CO2 en plus que le pic précédent de 2014).
Les centrales à charbon ont « répondu à la moitié de l'augmentation de la demande mondiale d'électricité en 2021 » et la part de cette énergie dans la production mondiale d'électricité a rebondi « au-dessus de 36% ». La situation aurait pu être pire encore, souligne l'AIE : « sans les contraintes d'approvisionnement et les prix élevés qui ont affecté la Chine et l'Inde à certaines périodes de l'année , l'utilisation mondiale de charbon pour la production d'électricité en 2021 aurait été encore plus élevée ».
Et dire que la baisse de la production électrique des centrales à charbon dans le monde en 2019 et 2020 avait « laissé espérer que celle-ci avait atteint un pic en 2018 »...
