- Source : Ademe
« Les e-carburants apparaissent comme une des solutions possibles pour décarboner les secteurs aérien et maritime en 2050 tout en restant sur des technologies de motorisation proches de celles d’aujourd’hui. Les récents règlements européens ReFuelEU Aviation et FuelEU Maritime fixent, de 2025 à 2050, des objectifs ambitieux d’incorporation progressive de carburants durables. Pour l’aviation, le règlement fixe un minimum de 35% d’e-carburants d’ici à 2050, et pour le transport maritime une baisse de 80% d’intensité en gaz à effet de serre des carburants des navires. »
Dans son rapport d’expertise ci-après rendu public ce 27 novembre, l'Ademe évalue les volumes d’électricité – utilisés pour produire de l’hydrogène – et de CO2 biogénique qui seraient nécessaires pour atteindre les objectifs français concernant les électro-carburants à l'horizon 2050.
L'Agence y présente ses estimations à travers deux scénarios : l'un « Haut » (le plus énergivore avec une demande d’énergie en 2050 supérieure de 70% à celle d’aujourd’hui, avec des niveaux de trafics aériens et maritimes en augmentation, aboutissant notamment à un besoin de 175 TWh d'électricité, « soit environ 13 réacteurs nucléaires EPR », pour fabriquer des e-carburants) et l'un « Bas » (qui intègre des leviers de sobriété des usages et envisage un besoin annuel de 44 à 68 TWh d'électricité dédiée à la production d'e-carburants à l'horizon 2050).