- Source : IFP Energies nouvelles
L’Union européenne a pour objectif d’incorporer 10% d’énergies renouvelables dans sa consommation totale de carburants automobiles en 2020 (directive 2009/28/CE). Les biocarburants jouent un rôle essentiel dans ce développement. En étant incorporés dans différents carburants, ils comptent en 2013 pour 4,7% de la consommation du transport routier contre 0,2% en 2000.
Toutefois, le recours actuel aux biocarburants de 1re génération dits « 1G » (produits à partir de canne à sucre, de céréales, d’huiles végétales, etc.) suscite des controverses dès lors qu’ils mobilisent des terres arables. Ils rentrent ainsi en concurrence avec la chaîne alimentaire. Des négociations sont ainsi en cours afin de limiter leur part à 6% de la consommation des transports routiers. Les efforts supplémentaires en matière de développement des énergies renouvelables dans les transports seraient alors portés sur les véhicules électriques et les biocarburants… de 2e génération (à partir de biomasse lignocellulosique comme les résidus agricoles).
Dans le cadre du Colloque Panorama 2015 d’IFP Energies nouvelles, Charlène Sagnes et Marie-Françoise Chabrelie rappellent les notions de base sur ces biocarburants « 2G » : leurs matières premières, les voies de valorisation (biochimique, thermochimique ou hybride), les projets en cours ainsi que les enjeux économiques et technologiques de la filière.
A fin 2014, les unités de production commerciale de biocarburants de 2e génération sont principalement situées aux États-Unis (capacité de production de 257 000 tonnes par an) et au Brésil (96 000 tonnes par an). Des projets sont également développés en Europe, en Chine et au Canada et devraient contribuer à l’essor des biocarburants 2 G. Précisons toutefois que la compétitivité de ces projets dépend en partie d’une remontée des cours du pétrole et d’une plus grande prise en compte des problématiques CO2 dans le secteur des transports.