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Une ONG australienne a vu mercredi son action en justice contre la ministre australienne de l'Environnement Tanya Plibersek, qu'elle accuse de favoriser la poursuite de l'exploitation du charbon, aux dépens de la protection de l'environnement, rejetée.
Le Conseil de l'environnement du Queensland central avait demandé à la ministre d'intervenir pour interdire l'extension de l'exploitation du charbon sur deux sites, arguant que le secteur minier favorisait le réchauffement climatique, et avait un "impact significatif" sur des trésors environnementaux comme la Grande Barrière de corail.
L'ONG estime que la ministre aurait dû réexaminer les demandes d'extension ou d'ouverture de mines de charbon. Et qu'elle avait illégalement refusé d'agir sur la base des "preuves d'experts et de scientifiques du risque climatique".
Le juge Shaun McElwaine de la Cour fédérale de Melbourne a rejeté la requête, affirmant que la ministre de l'Environnement n'était "pas obligée de raisonner" de la même manière que le demandeur.
L'ONG contestait en particulier les demandes de prolongation de l'exploitation du charbon jusqu'aux années 2040 sur deux sites de l'État de Nouvelle-Galles du Sud appartenant à MACH Energy et Narrabri Coal Operations, qui sont dans la dernière étape d'approbation au niveau étatique et fédéral.
La présidente de l'ONG, Christine Carlisle, s'est dite "amèrement déçue" de cette décision. "Ces sociétés minières font peut-être la fête ce soir, mais aucun gouvernement responsable ne peut qualifier cela de victoire. C'est terrible pour nous tous", a-t-elle déclaré.
L'Australie s'est engagée à réduire ses émissions de carbone de 43% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005, en vue d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Mais le gouvernement travailliste de centre-gauche a refusé d'exclure l'autorisation de nouvelles mines de charbon dans un pays qui est l'un des plus grands exportateurs du minerai au monde.