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Un train "hybride" fonctionnant concomitamment au gazole et à l'électricité a pour la première fois transporté samedi des passagers au départ de Toulouse, un projet visant à diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES), a indiqué un représentant de la SNCF.
Le train à destination de Mazamet (Tarn) est une ancienne rame équipée à la fois de pantographe (dispositif dépliable permettant de la connecter aux caténaires) et de cuves à gazole pour prendre le relais sur les portions de rail non-électrifiées. Il s'est vu adjoindre des batteries électriques afin de limiter l'utilisation du gazole.
Concrètement, sur les portions de trajet non-électrifiées, ce n'est plus le gazole seul qui prend le relais, mais également les batteries.
"Nous avons fait le choix d'investir dans l'hybride, qui est une solution utile pour réduire efficacement et rapidement les émissions de CO2 des trains disposant de moteurs thermiques pour rouler sur les lignes non-électrifiées", a déclaré Jean-Aimé Mougenot, directeur TER délégué SNCF Voyageurs, lors de la mise en service.
Ce projet, conduit par la SNCF et Alstom, a bénéficié du soutien financier des régions Occitanie, Grand-Est, Nouvelle-Aquitaine et Centre-Val-de-Loire.
La rame mise en service commercial samedi doit parcourir les rails d'Occitanie pendant quatre mois, avant de poursuivre l'expérimentation dans les autres régions participantes.
Elle avait auparavant été soumise à "de multiples tests techniques durant près de 18 mois", selon un communiqué commun des entreprises et des collectivités.
Ce projet fait partie des initiatives lancées par la SNCF et les régions pour décarboner le transport ferroviaire, comme le train à batteries (sans aucun moteur thermique) et le train à hydrogène, dont les premiers exemplaires devraient être opérationnels d'ici fin 2025.