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Un sénateur a demandé au PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, de convenir "en présence d'une ONG locale, d'une visite d'un site de TotalEnergies au Congo ou en Ouganda notamment", dans la continuité des travaux d'une commission d'enquête sur le géant, a-t-il annoncé mardi.
Le sénateur de la Moselle Michaël Weber (groupe Socialiste, Écologiste et Républicain) était l'un des vice-présidents d'une commission d'enquête sur les obligations climatiques de TotalEnergies et orientations de la politique étrangère de la France, qui a rendu ses conclusions en juin.
Dans ce cadre, les sénateurs ont interrogé M. Pouyanné le 29 avril. M. Weber avait posé une question relative au "respect des intérêts des populations locales", rappelle-t-il dans un courrier à M. Pouyanné que l'AFP a consulté. "Vous me répondiez avec certitude et assurance que votre entreprise mettait tout en oeuvre pour que les populations ne soient pas lésées à la suite de vos activités", écrit-il au PDG.
"Par la suite, vous m'invitiez même à venir avec vous sur l'un des plus grand sites pétroliers de Total sur le continent africain, que je puisse constater vos propos par moi-même", poursuit l'élu, demandant à Patrick Pouyanné de "mettre en oeuvre (ses) propos" et convenir d'une rencontre sur site, "en présence d'une ONG locale".
Dans sa lettre datée de lundi, Michaël Weber fait aussi référence à un article de Mediapart "au sujet des agissements de Total au Congo".
Selon cet article, "un rapport confidentiel révèle que le groupe sait depuis au moins 2012 qu'il ne respecte pas les normes internationales", du fait de la pollution générée par le terminal pétrolier de Djeno.
La commission d'enquête du Sénat devait étudier "les moyens mobilisés et mobilisables par l'État pour assurer la prise en compte et le respect par le groupe TotalEnergies des obligations climatiques et des orientations de la politique étrangère de la France".
Elle a conclu que les "efforts réalisés par le groupe TotalEnergies en direction de la transition énergétique étaient supérieurs à ceux effectués par les autres +majors+ des hydrocarbures notamment anglo-saxonnes", et a édicté 33 recommandations.
Elle a notamment recommandé "la détention par l'État d'une action spécifique au capital de TotalEnergies", suggéré à l'État d'imposer l'arrêt "dès que possible" des importations de GNL russe, et incité l'entreprise à "accroître ses efforts pour devenir véritablement un leader des énergies renouvelables et de la mobilité propre".