- AFP
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Portées par la Chine, les commandes d'éoliennes ont progressé de 23% dans le monde au premier semestre et ont représenté 42 milliards de dollars d'investissements, soit une progression de 3% en glissement annuel, selon un cabinet spécialisé en énergie renouvelable.
75 GW sur 91,2 GW pour les fabricants chinois
Sur 91,2 gigawatts (GW) au total, les commandes chinoises ont représenté à elles seules 70 GW pour son marché intérieur et 5 GW de commandes à l'étranger, indique le cabinet d'études Wood Mackenzie dans un communiqué lundi.
"Les fabricants chinois continuent de battre des records en matière de prises de commandes, tant pour l'activité nationale qu'à l'étranger", relève Luke Lewandowski, vice-président de la recherche mondiale sur les énergies renouvelables chez Wood Mackenzie.
"À l'inverse, les fabricants occidentaux peinent à suivre le rythme", souligne-t-il. Ils sont "confrontés aux avantages compétitifs de la Chine en termes de prix et de disponibilité" mais aussi à "la demande faible sur les marchés occidentaux, ainsi que l'incertitude politique, l'inflation et d'autres pressions sur les coûts, (qui) ont également fait baisser l'activité aux États-Unis et en Europe".
Hors Chine, un recul de 16% des commandes
Les fabricants occidentaux n'ont contribué qu'à hauteur de 13% des prises de commandes mondiales au premier semestre. Hors Chine, les commandes ont reculé de 16% (-2,3 GW) sur la période. Elles ont même chuté de 42% en glissement annuel dans la région Amérique et en Europe, avec moins de 10 GW combinés commandés.
"La Chine reste le leader incontesté de l'industrie", relève Luke Lewandowski.
Par ailleurs, si l'activité onshore (éoliennes terrestres) a progressé au premier semestre, le secteur offshore (en mer) a connu des difficultés, avec une baisse des prises de commandes de 38% en glissement annuel (-4,1 GW) en raison des "conditions économiques des projets (qui ont) freiné le marché".
"Le marché offshore compte près de 30 GW de commandes conditionnelles dans le monde, dont 21 GW pour des projets en Europe et aux États-Unis, mais les conditions économiques difficiles continuent de retarder leur conversion en commandes fermes", selon Luke Lewandowski.