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La coentreprise créée par le géant de l'automobile Stellantis et la start-up chinoise Leapmotor va livrer ses premières voitures électriques au marché européen en septembre, ont indiqué ses dirigeants mardi.
Des véhicules électriques d'entrée de gamme pour l'international
Prenant les devants face à l'offensive des constructeurs de véhicules électriques chinois en Europe, le groupe italo-franco-américain avait acquis l'an dernier 20% du constructeur chinois Leapmotor et fondé une coentreprise destinée à produire des véhicules électriques d'entrée de gamme pour l'international.
La coentreprise, baptisée Leapmotor International, "nous permet d'accélérer la mise sur le marché de véhicules électriques intelligents et abordables", a déclaré Carlos Tavares, PDG de Stellantis, lors d'une conférence de presse conjointe à Hangzhou (est), ville d'origine de Leapmotor.
"Nous allons pouvoir apporter plus rapidement sur nos marchés des véhicules électriques abordables qui contribueront non seulement à la croissance rentable de Leapmotor, à la croissance rentable de Stellantis (...), mais qui contribueront aussi plus rapidement et plus efficacement à la résolution du problème du réchauffement climatique que nous devons résoudre", a relevé M. Tavares.
10 000 voitures par mois en Chine
Leapmotor ne produit que des véhicules électriques et est relativement peu connue en Europe, bien qu'elle vende 10 000 voitures par mois en Chine.
Stellantis est le quatrième fabricant mondial du secteur avec des marques telles que Citroën, Peugeot, Fiat et Opel mais aussi Alfa Romeo ou Jeep.
Leapmotor International commencera à expédier des véhicules dans neuf pays européens, dont la France et l'Allemagne, en septembre, ont précisé les dirigeants.
Les véhicules seront ensuite commercialisés au Moyen-Orient, en Afrique, en Inde, dans la région Asie-Pacifique et en Amérique du Sud plus tard dans l'année.
« Incertitude politique et régionale »
Selon Zhu Jiangming, fondateur de Leapmotor, la coentreprise pourrait aider l'entreprise chinoise à faire face à "l'incertitude politique et régionale". "Grâce aux atouts de Stellantis, un plus un fera certainement plus que deux", a déclaré M. Zhu.
L'UE a intensifié ses efforts pour défendre l'industrie automobile européenne contre la concurrence croissante de la Chine et des États-Unis.
En septembre, Bruxelles a ouvert une enquête sur les subventions accordées par la Chine à son secteur des véhicules électriques, accusant Pékin de fausser la concurrence.
D'autres constructeurs européens ont également renforcé leurs partenariats avec des entreprises chinoises. En juillet, le géant allemand de l'automobile Volkswagen a annoncé qu'il investirait plus de 600 millions d'euros dans le fabricant chinois de véhicules électriques XPeng.