Shell annonce vouloir économiser 5 à 7 milliards de dollars d'ici 2028

  • AFP
  • parue le

Le géant britannique des hydrocarbures Shell a annoncé mardi l'extension de son programme de réductions de coûts, qui doit désormais lui permettre d'économiser 5 à 7 milliards de dollars d'ici 2028 par rapport à 2022.

Recours à l'intelligence artificielle

L'entreprise dit vouloir se concentrer sur la réduction de ses coûts structurels "en exploitant les possibilités" offertes par l'intelligence artificielle et la technologie notamment, a précisé un porte-parole à l'AFP.

Le groupe avait initialement annoncé vouloir réduire ses coûts de 2 à 3 milliards d'ici fin 2025, un objectif allant notamment de pair avec des centaines de suppressions de postes dans ses opérations pétrolières et gazières.

Shell explique dans son communiqué, publié mardi en marge de sa journée annuelle pour les investisseurs, vouloir "explorer des opportunités stratégiques" aux États-Unis dans son activité chimique et procéder "à des reclassements et à des fermetures sélectives en Europe".

"Grâce aux efforts exceptionnels de nos collaborateurs, nous transformons Shell pour qu'elle devienne plus simple, plus résistante et plus compétitive", se félicite son directeur général, Wael Sawan, cité dans le communiqué.

« Devenir la première entreprise intégrée de gaz et de GNL au monde »

Le groupe annonce par ailleurs maintenir les objectifs climatiques définis dans le cadre de sa stratégie de transition énergétique de mars 2024, qu'il avait alors largement revu à la baisse. "Shell a trempé ses orteils dans les énergies renouvelables, mais n'a pas sauté à pieds joints dans tout ce qui est vert. Il est clair que le pétrole et le gaz restent les principaux moteurs de profit", résume Russ Mould, analyste chez AJ Bell.

Son concurrent britannique BP a lui renoncé en février à une stratégie climatique autrefois ambitieuse pour se recentrer sur le pétrole et le gaz, avec l'espoir de doper ses bénéfices en berne.

Shell entend "devenir la première entreprise intégrée de gaz et de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde", selon les termes de son directeur général. L'entreprise prévoit d'augmenter ses ventes de GNL de 4 à 5% d'ici 2030.

Shell avait annoncé fin janvier un bénéfice net en recul de 17% en 2024, à 16,1 milliards de dollars, plombé par la baisse des marges et des prix, un an après avoir déjà vu son bénéfice annuel fondre de moitié. Le titre était en hausse 1,96% mardi matin à la Bourse de Londres.

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