Sécurité énergétique : un important terminal GNL entre en service dans le nord-est de la Grèce

  • AFP
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Un nouveau terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) visant à réduire la dépendance énergétique de l'Union européenne vis-à-vis de la Russie est entré en service mardi dans le nord-est de la Grèce, a annoncé son opérateur, le groupe grec Gastrade.

Un réservoir flottant de 44 m de long

Le terminal du port d'Alexandroupolis, dans le nord-est du pays, se compose d'un réservoir flottant de 44 mètres de long, amarré en permanence dans la mer de Thrace et d'un pipeline de 28 kilomètres relié au réseau de distribution de gaz de la Grèce.

Le système peut livrer du gaz en Bulgarie, en Roumanie, en Macédoine du Nord, en Serbie, en Moldavie, en Hongrie, en Slovaquie et en Ukraine, a indiqué Gastrade.

Le terminal sera approvisionné en gaz des États-Unis, du Qatar et d'Égypte, a précisé mardi Kiril Ravnachki, directeur général de la société bulgare Bulgartransgaz, qui détient 20% de Gastrade, dans un communiqué conjoint des sociétés participantes.

« Renforcer la sécurité énergétique de l'Europe du Sud-Est et centrale »

C'est "une initiative essentielle pour renforcer la sécurité énergétique de l'Europe du Sud-Est et centrale et son indépendance vis-à-vis du gaz naturel russe", avait souligné un communiqué de Gastrade lors d'une visite des ambassadeurs de l'UE la semaine dernière.

En décembre, un gazoduc de 170 kilomètres entre la Bulgarie et la Serbie avait été inauguré pour acheminer du gaz azéri, les responsables déclarant qu'il pourrait être relié au terminal d'Alexandroupolis.

La Turquie, très dépendante de la Russie et cherchant aussi à diversifier ses approvisionnements, a pour sa part annoncé le 18 septembre un accord pour que sa société nationale Botas reçoive pendant 10 ans du gaz naturel liquéfié du groupe français TotalEnergies.

Commentaires

ant
C'est mieux que de dépendre du gaz russe ou azéri avec transit turc. Cela étant, le GNL coûte cher et engendre de nouvelles dépendances. A minima, il y a un potentiel important pour développer la biométhanisation dans l'Est de l'Europe, très en retard par rapport à l'ouest. Ca ne fera peut-être que 5 ou 10% des volumes, mais ce sera toujours ça de pris.

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