Sanctions contre le Venezuela : Nicolas Maduro annonce la reprise du dialogue avec Washington

  • AFP
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Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé lundi la reprise des discussions avec les États-Unis malgré les sanctions de Washington contre le secteur pétrolier et à moins d'un mois de l'élection présidentielle du 28 juillet.

2 mois de réflexion selon Caracas

"Mercredi prochain, les pourparlers avec les États-Unis reprennent pour qu'ils respectent les accords signés au Qatar et pour rétablir les termes du dialogue avec respect sans manipulation", a déclaré M. Maduro à la télévision, disant exiger un dialogue "public".

Le président a affirmé que Washington était à l'origine de cette proposition de reprise des négociations et que Caracas avait choisi d'accepter après y avoir "réfléchi pendant deux mois". "Nous allons débattre et chercher de nouveaux accords pour que tout soit respecté, (notamment) ce qui a été signé au Qatar" en septembre, a-t-il assuré.

Contacté par l'AFP, le département d'État américain n'a pas souhaité faire de commentaire.

Négociations secrètes au Qatar en 2023

Caracas et Washington avaient entamé des négociations secrètes l'année dernière au Qatar. Lors de ces discussions, ils s'étaient mis d'accord sur un échange de prisonniers : Washington a libéré Alex Saab, accusé d'être l'homme de paille de M. Maduro, contre la libération de 28 prisonniers, 10 Américains et 18 Vénézuéliens emprisonnés au Venezuela.

En échange, les États-Unis ont allégé l'embargo pétrolier imposé au pays depuis 2019 pour tenter d'évincer du pouvoir le président Maduro, dont ils n'ont pas reconnu la réélection en 2018.

Washington a ensuite réimposé des sanctions en avril, après avoir estimé que le gouvernement vénézuélien n'avait pas permis à la principale dirigeante de l'opposition, Maria Corina Machado, de se présenter à l'élection présidentielle.

« Un avenir pour nos relations »

Washington a conditionné la levée des sanctions à la qualification de tous les membres de l'opposition, mais le Venezuela avait condamné cette mesure et dénoncé "la prétention des États-Unis de surveiller, mettre sous tutelle, contrôler et manipuler l'industrie pétrolière vénézuélienne par le biais de sa politique illégale d'imposition de mesures coercitives et de licences".

M. Maduro a affirmé lundi vouloir "du dialogue, de la compréhension, un avenir pour nos relations, des changement sous une souveraineté et une indépendance absolues".

Le gouvernement vénézuélien sera représenté par le président du parlement Jorge Rodriguez, et par le gouverneur de l'Etat de Miranda (centre nord), Hector Rodriguez.

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