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Le groupe Renault, Valeo et sa coentreprise Valeo Siemens eAutomotive ont annoncé jeudi avoir signé un accord pour concevoir, développer et produire en France un moteur électrique de nouvelle génération "permettant d'éliminer les terres rares".
Renault développera et produira le rotor, "sans utilisation de terres rares" pour "gagner en rendement énergétique", tandis que Valeo et Valeo Siemens eAutomotive développeront et produiront le stator, ont indiqué les groupes dans un communiqué commun.
Les trois entreprises se félicitent dans le texte de devenir ainsi "les premiers acteurs à produire à grande échelle un moteur électrique de 200kW conçu sans terres rares et ce, dès 2027". Ces moteurs seront plus puissants que ceux qui équipent actuellement les Mégane électriques commercialisées par Renault (160kWh).
La production du moteur, pour les besoins de Renault, sera basée dans son usine de moteurs de Cléon en Normandie. Les montants des investissements nécessaires n'ont pas été précisés.
La plupart des moteurs électriques ont besoin d'aimants permanents pour convertir l'électricité en force motrice et donc d'alliages de terres rares (dysprosium, neodynium, praséodyme) ajoutés à des alliages de fer et à du bore. Certains modèles, comme ceux qui équipent la ZOE de Renault ou les Tesla n'utilisent toutefois pas de terres rares.
Mercredi, l'équipementier français Valeo avait déjà annoncé le rachat de l'intégralité des parts de sa coentreprise avec l'allemand Siemens pour 277 millions d'euros pour se renforcer sur le marché des moteurs électriques et se concentrer sur les systèmes de propulsion. L'intégration est attendue à partir de juillet 2022.
De son côté, l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors avait annoncé fin janvier un investissement de 23 milliards d'euros dans l'électrification sur les cinq prochaines années pour arriver à lancer 35 nouveaux modèles électriques d'ici à 2030.