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Le rejet américain du projet d'oléoduc transfrontalier Keystone XL, mené par l'opérateur TransCanada, plombait vendredi le secteur énergétique du Canada, qui représente 10% du PIB du pays. TransCanada, qui a dépensé des millions de dollars dans ce projet lancé en 2006, dévissait de 6,05% à 32,29 dollars américains à Wall Street vers 19h30 GMT.
L'entreprise de Calgary a dit étudier ses options pour la suite, la nécessité de transporter les hydrocarbures en dehors de l'Ouest canadien étant toujours aussi criante. Le Canada est le cinquième producteur de pétrole de la planète mais manque d'infrastructures pour acheminer l'or noir sur les marchés.
Le second opérateur canadien d'oléoducs, Enbridge, chutait pour sa part de 4,48% à 38,36 dollars, également à la Bourse new-yorkaise. Premier producteur de brut du pays, Suncor Energy reculait pour sa part de 1,17% à 29,52 dollars à New York.
Autre géant de l'industrie pétrolière canadienne, Imperial Oil, filiale de ExxonMobil, perdait 3,14% à 32,73 dollars, tandis que Canadian Natural Resources cédait 1,46% à 25,24 dollars. Husky Energy perdait de son côté 2,17% à 18,94 dollars et Cenovus Energy cédait 0,33% à 21,14 dollars. Producteur de gaz, et dans une moindre mesure de pétrole, Encana évoluait pour sa part dans le vert: la société canadienne prenait 0,48% à 10,57 dollars.
Long de 1900 kilomètres, dont 1.400 aux Etats-Unis, le projet Keystone XL visait à transporter le pétrole canadien des sables bitumineux de l'Alberta (ouest) jusqu'au Nebraska (au centre des Etats-Unis), d'où il aurait pu rejoindre les raffineries américaines du golfe du Mexique.