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Le Qatar a annoncé mardi avoir choisi le géant énergétique britannique Shell comme cinquième et dernier partenaire dans le projet de développement du plus grand champ de gaz naturel au monde.
"Nous sommes très heureux de voir Shell nous rejoindre dans ce méga projet (...). L'annonce d'aujourd'hui marque la fin du processus de sélection des partenaires étrangers dans le projet North Field East", a déclaré le ministre qatari de l'Energie et PDG de Qatar Energy (QE), Saad Sherida Al-Kaabi, lors d'une conférence de presse à Doha.
Présenté comme "le plus grand projet de l'histoire de l'industrie du gaz naturel liquéfié (GNL)", ce projet vise à augmenter de 60% la production de GNL du Qatar d'ici 2027. À travers une co-entreprise avec QE, la compagnie britannique a pris une part de 6,25% dans le projet, équivalente à celle du français TotalEnergies et de l'américain ExxonMobil.
L'Italien Eni et l'Américain ConocoPhillips ont chacun pris des parts de 3,125%, portant la participation totale des compagnies étrangères à 25%.
Le North Fied East (NFE), où la production doit débuter en 2026, est une extension du champ offshore North Field, le plus grand gisement de gaz naturel au monde que le pays du Golfe partage avec l'Iran.
Le North Field représente environ 10% des réserves de gaz naturel connues dans le monde, selon QE. Il s'étend sous la mer jusqu'au territoire iranien, où les efforts de la République islamique pour exploiter leur partie de ce gisement sont entravés par les sanctions internationales.
La Corée du Sud, le Japon et la Chine en sont les principaux clients, l'Europe s'étant longtemps opposée aux accords à long terme souhaités par l'émirat. Mais suite à la guerre en Ukraine, les importateurs de GNL s'empressent de sécuriser des alternatives au gaz russe.
Une décision finale d'investissement est par ailleurs attendue dans les mois qui viennent sur une autre phase d'expansion, le projet North Field South (NFS).