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Particules fines, ozone et oxydes d'azote : malgré de légères améliorations, les polluants continuent à empoisonner l'air européen souvent au-delà des limites, a averti mardi l'Agence européenne de l'Environnement (AEE).
L'Organisation mondiale de la santé (OMS), dont les seuils limites en place depuis 2005 sont déjà plus stricts que ceux de l'Union européenne, doit présenter mercredi de nouvelles normes renforcées de qualité de l'air. "Les dépassements des normes sont encore fréquents dans l'UE", constate l'AEE dans son rapport basé sur des données définitives pour 2019 et préliminaires pour 2020, où les confinements ont eu des effets positifs sur la qualité de l'air.
La pollution la plus fréquente au-delà des normes européennes concerne l'ozone, avec des seuils annuels franchis dans 24 pays européens, dont 19 membres de l'UE sur les 35 analysés. En prenant les normes de l'OMS, tous les pays d'Europe sont au-delà des limites annuelles pour ce polluant.
Les concentrations les plus importantes se trouvent dans le Sud de l'Europe pendant le printemps et l'été, une période où les conditions météo favorisent la formation d'ozone.
Le dioxyde d'azote (NO2), souvent lié aux moteurs diesel et aux centrales thermiques, est, lui, au-delà des limites annuelles dans 22 pays européens, dont 18 de l'UE.
Pour les particules fines, 21 pays européens, dont 16 de l'UE, sont au-delà des normes en ce qui concerne les particules de taille PM10, et sept pour les particules PM2,5, dont quatre pays de l'UE. En prenant les normes de l'OMS, près d'une trentaine de pays sont dans le rouge en Europe, selon l'AEE.