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La France devra produire "un million de pompes à chaleur" par an d'ici la fin du quinquennat, triplant le niveau actuel, dans le cadre de la planification écologique annoncée lundi par Emmanuel Macron, qui doit aussi être un plan de "souveraineté" et de "réindustrialisation" selon lui.
"Nous avons décidé (...) de développer une filière industrielle de pompes à chaleur qui est un formidable levier de substitution, beaucoup moins consommateur et émetteur, de tripler la production de pompes à chaleur d'ici à 2027, et d'arriver donc à produire un million de pompes à chaleur sur notre territoire, tout en formant en parallèle 30.000 installateurs", a déclaré le président de la République.
Évoquant une "écologie créatrice de valeur économique", il a souligné le besoin de "développer des filières industrielles sur notre sol et d'avoir une stratégie du made in Europe" pour mettre fin à "notre dépendance" aux énergies fossiles dont il a estimé le prix à "120 milliards d'euros par an" pour la France.
Dans ce cadre, la décarbonation des 50 sites industriels les plus émetteurs de CO2, annoncée depuis un an, devrait permettre de réduire les émissions industrielles de 45% d'ici 2030, a-t-il dit.
Les plans avec les grands industriels de la sidérurgie de la chimie ou de la cimenterie qui en font partie "seront signés fin octobre début novembre" pour la totalité d'entre eux, a-t-il précisé. Ils seront ensuite étendus aux PME. Ils prévoient des investissements massifs pour rendre leurs modes de production moins polluants ou pour capter le carbone dont la production ne pourra être évitée.
Le président a aussi confirmé "un grand inventaire de ressources minières" en France, car elles sont "nécessaires à la transition écologique", notamment pour trouver des métaux alimentant les batteries électriques.
"On doit disposer d'une carte précise des ressources en matière de lithium, de cobalt qui se trouvent sur notre territoire", a indiqué le président en précisant qu'il allait falloir aussi "regarder précisément les gisements d'hydrogène naturel qui pourraient jouer un rôle majeur pour produire cette énergie du futur".
Sur deux gros chantiers industriels, l'hydrogène industriel et la séquestration du carbone, il a estimé que la future loi pluriannuelle d'enseignement supérieur et de la recherche allait pouvoir aider à la mise en oeuvre.
"Une consultation est en cours" sur la séquestration du CO2, et "à l'issue, il faut que nous soyons capables de développer au moins un site en France, là aussi pour réduire notre dépendance à l'extérieur", a dit M. Macron.
Même idée d'indépendance pour la voiture électrique. "On aura au moins un million de voiture électriques produites d'ici 2027 sur le sol de France" a-t-il rappelé.