Plan social d'ExxonMobil France: la direction sommée d'"améliorer" sa copie

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La direction d'ExxonMobil France a été sommée par les services de l'Etat d'"améliorer" les mesures d'accompagnement de ses salariés prévues dans son plan social et a donc "redonné du temps" à la négociation, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

"Il apparaît nécessaire de revoir le calendrier d'information et de consultation afin de permettre un échange sur l'amélioration des mesures avec les instances représentatives du personnel", écrivent les services régionaux du ministère du Travail (DRIEETS) dans un courrier que l'AFP a pu consulter, confirmant une information de France Bleu Normandie.

"On a redonné du temps", a indiqué à l'AFP la direction du groupe pour la France, évoquant des séances de "discussions" jusqu'au vendredi 20 septembre, ce que confirme la CGT ExxonMobil.

"Nous sommes en réunion de CSE central, on présente une liste de postes à préserver à la direction. Nous serons en négociation sur le texte du PSE à partir de 15H00", a indiqué lundi Germinal Lancelin, délégué CGT de la raffinerie de Port-Jérôme (Seine-Maritime).

Le plan social du groupe, qui emploie 2.400 personnes en France, dans ses sites de Port-Jérôme et Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône), prévoyait initialement la suppression de 677 emplois. Ce plan a provoqué un mouvement de grève au long cours en Normandie.

La CFDT a dénoncé lundi un "dialogue social dans l'impasse", pointant une "direction intransigeante, non encline à prendre en considération les propositions des représentants du personnel", une vision contestée par le groupe.

"Pendant tout l'été, il y a eu un processus de négociations puisqu'il y a eu huit réunions", a rétorqué la direction, soulignant la révision à la baisse des réductions d'effectifs de 677 à 620, un chiffre encore susceptible d'être revu lors des discussions en cours.

"Nous, on dit qu'il y a eu une négociation et que cette négociation a permis des avancées, dans l'intérêt des salariés", a insisté la direction, qui met également en avant l'amélioration des mesures d'âge, pour les départs anticipés à la retraite.

Lors de la réunion de lundi avec les représentants syndicaux, elle a également mis sur la table un plancher minimum de 50.000 euros d'indemnités pour les personnes en départ volontaire, "pour répondre aux demandes concernant les salariés les plus jeunes, qui ne sont pas concernés par les mesures d'âge", a-t-elle indiqué à l'AFP.

"Notre objectif reste de limiter les départs contraints, soit avec des mesures d'âge, soit avec des indemnités", a-t-elle précisé.

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