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La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a souligné mercredi sa volonté de "garder le cap" sur le Pacte vert tout en garantissant "une transition juste et équitable", alors que les règlementations environnementales de l'UE font l'objet de résistances croissantes.
"Quand il est question du Pacte vert pour l'Europe, nous gardons le cap, nous restons ambitieux, nous ne dévions pas de notre stratégie de croissance. Et nous aurons toujours à cœur de garantir une transition juste et équitable", a-t-elle dit lors de son discours sur l'état de l'Union devant les députés européens à Strasbourg.
"Nous continuerons à soutenir l'industrie européenne tout au long de cette transition. Nous avons commencé par un train de mesures - allant du règlement pour une industrie zéro net au règlement sur les matières premières critiques", a-t-elle détaillé. Elle a par ailleurs annoncé une série de mesures à venir en faveur de l'énergie éolienne, insistant sur la nécessité d'accélérer la délivrance des permis.
La responsable allemande chrétienne-démocrate a aussi tenu à "rendre hommage" aux agriculteurs, reconnaissant qu'ils "sont soumis à l'impact croissant, sur leur travail et leurs revenus, de l'agression russe contre l'Ukraine, du changement climatique, avec les sécheresses, les incendies et les inondations que celui-ci provoque, mais aussi de nouvelles obligations".
"Nous avons besoin de davantage de dialogue et de moins de polarisation. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons engager un dialogue stratégique sur l'avenir de l'agriculture dans l'UE. Je suis et demeure convaincue que l'agriculture et la protection de la nature peuvent aller de pair", a-t-elle ajouté.
L'UE a adopté une grande partie du Pacte vert, ambitieux plan visant à sabrer les émissions carbone du bloc, érigé en priorité par la Commission. Mais ce dernier reste inachevé : 37 textes restent en négociations, dont certains -"restauration de la nature", encadrement des pesticides...- suscitent l'opposition de la droite et de l'extrême droite, qui dénoncent un "fardeau" réglementaire imposé aux agriculteurs et entreprises.