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Le bureau tchèque pour la concurrence (UOHS) a annoncé jeudi le rejet des plaintes du Français EDF et de l'Américain Westinghouse concernant un appel d'offres pour la construction de deux réacteurs nucléaires en République tchèque.
Les deux entreprises ont fait appel de la décision du gouvernement tchèque de confier ce contrat de plusieurs milliards de dollars à la société sud-coréenne KHNP.
Mercredi, UOHS a annoncé avoir suspendu temporairement la signature de cet accord suite à des plaintes d'EDF et de Westinghouse, avant de rendre son verdict jeudi.
"Les procédures relatives aux propositions des deux entreprises ont été largement interrompues, tandis que d'autres parties des propositions ont été rejetées", a déclaré l'UOHS dans un communiqué.
Il a également indiqué que les deux entreprises pouvaient faire appel de cette décision et que le groupe énergétique public tchèque CEZ ne pouvait pas signer l'accord avec KHNP tant qu'une décision finale n'a pas été prise.
KHNP avait remporté cet appel d'offres en juillet pour construire deux unités à la centrale de Dukovany, mais le groupe français EDF et l'américain Westinghouse ont déposé des recours contre cette décision le mois suivant.
Le groupe américain reproche à son concurrent coréen l'utilisation de ses technologies sans autorisation, tandis qu'EDF a déclaré vouloir s'assurer que le processus de sélection était équitable et transparent.
Le groupe énergétique tchèque CEZ, contrôlé par l'État, exploite deux centrales nucléaires - Temelin et Dukovany, toutes deux situées dans le sud du pays, qui représentent environ 30% de la production totale d'électricité de la République tchèque.
Avec les deux nouvelles unités et de petits réacteurs modulaires devant être construits d'ici à 2050, l'énergie nucléaire pourrait représenter alors 50% du mix énergétique tchèque.
KHNP a proposé de construire les deux nouvelles unités pour environ 200 milliards de couronnes tchèques (8,5 milliards de dollars) chacune.
Prague compte finaliser l'accord avec KHNP d'ici mars 2025, ce qui permettrait de commencer le chantier en 2029 et mettre à l'essai le premier nouveau réacteur en 2036.