Municipales : l'Ademe propose aux candidats des solutions pratiques pour « verdir » leurs programmes

  • AFP
  • parue le

L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) veut proposer aux candidats aux élections municipales de mars tout un éventail de solutions concrètes pour "verdir" leur programme, en mettant au premier plan la transition écologique.

Manger sain et local dans les cantines, produire une énergie propre, économiser l'énergie, réduire les déchets, bouger autrement, respirer un air sain, acheter durable ou s'adapter à un changement climatique sont autant de thématiques figurant dans la brochure "Demain mon territoire", réalisée par l'Ademe.

Ce guide, basé sur l'action de collectivités que l'agence accompagne, propose aux candidats maires 20 fiches pratiques sur des thématiques du quotidien. "On a beaucoup aujourd'hui d'outils et de retours d'expériences. Ce n'est pas nécessairement plus cher et parfois même ça bénéficie au pouvoir d'achat", a souligné mercredi le PDG de l'Ademe, Arnaud Leroy, devant la presse.

"Le sujet de la transition écologique et énergétique est au coeur des demandes des candidats" et "l'environnement s'est ancré dans l'opinion publique", a-t-il observé. "On a la conviction que la clé de la transition écologique, ce sont les territoires. S'il n'y a pas de mise en oeuvre concrète au niveau territorial (...), on n'y arrivera pas. Les impulsions de l'État ne suffiront pas", a ajouté M. Leroy.

Fabrice Boissier, directeur général délégué de l'Ademe, a insisté sur "l'urgence écologique": "Le mandat des maires qui vont arriver en fonction, 2020-2026, est un des derniers mandats vraiment utile pour faire la transition. En 2030, il sera trop tard", selon lui. "On n'est plus dans les mandats où on pouvait se contenter d'avoir quelques mesures écologiques dans un programme (...) Les politiques de transition écologique doivent être intégrées à l'ensemble des politiques portées", a poursuivi M. Boissier.

Le guide de l'Ademe, qui sera diffusé au Salon des maires prévu du 19 au 21 novembre à Paris, souligne que "la transition écologique a besoin d'être portée au plus haut niveau" et préconise de confier "la stratégie climat au premier adjoint" au maire. Mais la transition écologique nécessite aussi "l'adhésion du plus grand nombre", note l'Ademe, qui propose de donner "plus de représentativité et de moyens aux conseils de quartier, aux conseils de la jeunesse, aux jurys citoyens".

Commentaires

Blin Jean
Votre dernier § citant le guide de l'ADEME dit confier "la stratégie climat au 1er adjoint" au maire et plus loin "l'adhésion du plus grand nombre" suivi de "plus de représentativité et de moyens aux conseils de quartier, aux conseils de la jeunesse, aux jurys citoyens", (mais pas à l'ensemble de la population bien sûr) sans cependant affirmer qu'un projet (privé bien sûr) dans une commune commence par le démarchage des propriétaires terriens susceptibles de signer une promesse de bail pour installer une centrale éolienne ou solaire (les quasi-seules EnR que met en avant le gouvernement pour sa transition écologique, et pour cause : leur subventionnement caresse le goût du privé pour le fric), puis les commerciaux démarchent le maire et s'il accepte l'étude "gratuite" qu'ils lui proposent, le projet démarre, sans informer la population ni même parfois le conseil municipal qui n'apprennent le projet que par les ouï-dire. Bien sûr la profession de foi de l'équipe municipale en lice pour l'élection ne faisait pas mention de l'installation d'une zone industrielle de dizaines de millions d'€ à proximité de la commune (limite des bâtis occupés à 500 m du mat). Et là, les citoyens commencent à questionner, se enseigner sur les EnR, analyser les + et les -, puis manifester ses positions. C'est ça la démocratie aujourd'hui que l'ADEME veut pérenniser. Jamais pour des EnR, une information préalable de l'ensemble de la population n'est organisée. Le référendum citoyen local n'est jamais utilisé avant tout projet, et les projets ne sont jamais l'idée initiale des édiles ou des citoyens mais des opérateurs qui s'abattent comme des vols de rapaces sur les effluves enivrantes du subventionnement que la CRE et l'ADEME imposent à l'achat obligatoire des EnR par EDF.
Riera
Oui ce monsieur a raison, comment considérer comme valable un vote à l'échelle municipale bien souvent à l'insu de la majorité des administrés qui va impacter tout un département ? A quand l'arrêt des subventions ? On donne plus d'argent aux promoteurs éoliens qu'à notre hôpital public... C'est normal ?

Ajouter un commentaire