Michel Barnier annonce une "grande conférence nationale" sur l'eau

  • AFP
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Michel Barnier a annoncé la tenue d'une "grande conférence nationale sur l'eau" pour "agir" concernant les "enjeux stratégiques" liés à cette ressource naturelle, de moins en moins maîtrisable dans le contexte du dérèglement climatique, mardi dans son discours de politique générale devant l'Assemblée.

Le Premier ministre a notamment évoqué les "sécheresses", les "inondations", les "conflits des usages", la "pollution des nappes phréatiques" ou l'"envolée des prix" parmi les problématiques" concernant l'eau en France.

"Nous sommes 60 ans après la première loi sur l'eau de 1963 et je pense que, en prenant en compte les travaux et les réflexions engagées ces dernières années, le moment est venu" pour "agir", a indiqué M. Barnier.

Il n'a en revanche pas précisé à quelle échéance aura lieu cette conférence.

Le président Macron et son précédent ministre de la Transition écologique Christophe Béchu avaient déjà consacré à cette question de l'eau un Plan national, annoncé en mars 2023 et comprenant 53 mesures "pour une gestion sobre, résiliente et concertée de la ressource en eau" et pour répondre aux sécheresses qui se sont multipliées en France depuis plusieurs années.

Cette année, où l'Hexagone a été particulièrement arrosé, la situation des nappes phréatiques s'est améliorée, mais l'an dernier et surtout lors de l'été 2022, la France avait connu des situations de sécheresse sans précédent avec 93 départements sous restrictions d'eau et plus de 1.000 communes soumises à des ruptures d'alimentation en eau potable.

Les scientifiques prévoient qu'en 2050, les débits moyens annuels des cours d'eau en métropole devraient diminuer de 10 à 40% et les épisodes extrêmes tels que les sécheresses et les inondations seront probablement plus nombreux et plus intenses.

Par ailleurs, une récente enquête menée par plusieurs médias avait montré que plus d'un quart (28%) des nappes phréatiques françaises, principales réserves d'eau potable, avaient été victimes de 2016 à 2023 de pollutions liées aux pesticides, nitrates, solvants et autres produits chimiques.

Commentaires

EtDF
Les scientifiques prévoient qu'en 2050, les débits moyens annuels des cours d'eau en métropole devraient diminuer de 10 à 40% et les épisodes extrêmes tels que les sécheresses et les inondations seront probablement plus nombreux et plus intenses. Ils prévoient que probablement...devraient... Le risque est « une quantité susceptible d'être mesurée ». Le résultat exact est peut-être inconnu, mais il est possible de calculer la probabilité des quelques résultats les plus probables. L'incertitude signifie qu'il n'y a pas assez d'informations pour ne serait-ce que réduire les possibilités.

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