Londres va renationaliser en partie la gestion du réseau électrique britannique

  • AFP
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Londres va créer un nouvel organisme de gestion du réseau énergétique britannique pour assurer la sureté de son système et une transition vers la neutralité carbone "fluide", ce qui passera par une nationalisation d'activités de la société cotée National Grid. Cette annonce s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie énergétique britannique qui doit être dévoilée jeudi en détail.

"Au regard des prix mondiaux élevés de vente en gros du gaz et des pressions sur les réseaux électriques à la suite de l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie, les consommateurs font face à des coûts en hausse et il est urgent de sécuriser et doper la production nationale d'énergie", justifie le communiqué du ministère de l'Énergie, de l'Industrie et des Entreprises (BEIS).

"Nous allouons la supervision du système énergétique britannique à un nouvel organisme public", le Future system operator (FSO), a pour sa part indiqué le ministre de l'Énergie, de l'Industrie et des Entreprises Kwasi Kwarteng sur Twitter. "Notre système existant est complexe. A mesure que nous intégrons davantage de renouvelables et d'hydrogène sur notre réseau, le nouvel opérateur du système intégrera les projets pour assurer une transition fluide et à bas coûts", a-t-il ajouté.

Le FSO "prendra en compte le système énergétique de la Grande-Bretagne dans son ensemble, intégrant les réseaux existants avec les technologies émergentes comme l'hydrogène", précise le communiqué du ministère. Il relève notamment que le nouvel opérateur sera fondé sur l'actuel gestionnaire du réseau électrique (ESO), filiale de National Grid, mais aussi "là où c'est approprié, sur National Grid Gas (NGG)".

"Nous allons continuer à travailler étroitement avec toutes les parties pour assurer une transition fluide, soumise à l'accord du parlement" affirme le directeur général de National Grid John Pettigrew, cité dans le communiqué.

Le gouvernement et National Grid, qui avait été privatisée en 1990, n'ont pour l'instant donné aucun détail sur le financement de ce transfert d'activités.

Cette nouvelle survient quelques jours après l'annonce par National Grid de la cession de 60% de ses parts dans NGG, pour 4,2 milliards de livres, à un consortium formé par le fonds d'investissement australien Macquarie et British Columbia Investment Management Corporation (BCI).

Kwasi Kwarteng et le BEIS doivent révéler les détails de la nouvelle stratégie énergétique jeudi, dont le ministre a déjà donné les grandes lignes.

Face à la flambée des cours de l'énergie qui accentue une crise du coût de la vie au Royaume-Uni et au regain d'inquiétudes quant à la sureté énergétique et l'indépendance de l'approvisionnement vis-à-vis de la Russie, Londres veut renforcer le développement de l'éolien, lancer de nouvelles centrales nucléaires, donner un nouvel élan à la production d'hydrocarbures en mer du Nord, entre autres.

L'action prenait 0,50% à 1 217,00 pence vers 14h15 GMT à la Bourse de Londres.

"Le bond initial de l'action après l'annonce du gouvernement était liée au fait que ce dernier a dit que la société serait rémunérée "de façon appropriée" pour les parts de son activité qui sont concernées" par cette reprise, remarque Richard Hunter, analyste d'Interactive Investor interrogé par l'AFP. "Cela s'ajoute à des facteurs favorables pour l'action dans le contexte d'une envolée généralisée des prix de l'énergie".

Commentaires

@Vlady
Privatiser le transport d ' électricité était une imbécillité monumentale , celà laissait entendre qu ' une croissance continue de la production/consommation était nécessaire !!

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