Libye: levée du blocus sur les gisements et terminaux pétroliers

  • AFP
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Les autorités de l'Est de la Libye ont annoncé jeudi la reprise de la production sur les gisements pétroliers, concentrés majoritairement dans cette région, et des exportations, suspendues dans le contexte d'une crise politique majeure avec le gouvernement rival de Tripoli, reconnu par l'ONU.

Le gouvernement non reconnu installé dans l'est du pays a annoncé la "levée de l'état de force majeure sur tous les gisements et terminaux pétroliers" ainsi que "la reprise de la production et des exportations", dans un communiqué jeudi publié sur Facebook.

Cette décision intervient sur "instruction du président du Parlement" dont les efforts et ceux du Haut Conseil d'Etat (HCE), basé à Tripoli et qui fait office de sénat, ont été "couronnés de succès" pour résoudre une crise majeure autour de la Banque centrale de Libye (BCL) qui avait entraîné fin août la fermeture des gisements et des terminaux pétroliers.

Lundi, le Parlement, siégeant dans l'est, avait déjà entériné un accord avec le HCE sur la nomination de Naji Issa comme nouveau gouverneur de la BCL et Marii al-Barassi comme vice-gouverneur de la Banque centrale de Libye.

Dans le pays, la BCL engrange et redistribue dans les régions et aux diverses administrations les recettes des exportations pétrolières qui sont la principale source de richesse du pays.

En proie au chaos depuis la chute et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est gouvernée par deux exécutifs rivaux: celui reconnu par l'ONU d'Abdelhamid Dbeibah installé à Tripoli (ouest), et un autre dans l'est, soutenu par le maréchal Khalifa Haftar.

Ripostant à l'éviction le 18 août par les autorités de l'ouest du gouverneur Seddik el-Kebir, leurs rivaux de l'est avaient déclaré l'état de force majeure, suspendant la production et les exportations pétrolières le 26 août.

Le gouverneur el-Kebir, en poste depuis 2012, était très critiqué par l'entourage de M. Dbeibah pour sa gestion de la manne pétrolière, considérée comme trop favorable au clan Haftar.

Ce blocus avait fait chuter de moitié la production à environ 600.000 barils par jour (contre 1,2 million), selon la Compagnie nationale de pétrole NOC.

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