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Le chef de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a exhorté lundi les États-Unis et la Chine à mettre de côté "leurs tensions" lors de la COP28 prévue en fin d'année, estimant que les "fractures géopolitiques" sont un frein au développement des énergies propres.
"J'espère vraiment que lors de la prochaine COP28, les Etats-Unis et la Chine, les deux plus grands émetteurs (de gaz à effet de serre), mettront de côté leurs tensions géopolitiques et économiques", a déclaré le président de l'AIE, Fatih Birol, lors d'un entretien à l'AFP en marge du Sommet africain sur le climat dans la capitale kényane Nairobi.
"Quand je regarde l'avenir de l'énergie et du climat, il me semble que le programme le meilleur et le plus optimiste est que (la question de) l'énergie propre soit centrale", a-t-il ajouté, appelant les deux pays à "se rapprocher" pour faire avancer les questions climatiques.
Selon Fatih Birol, le monde avance trop lentement pour atteindre les objectifs de limitation du réchauffement convenus par la communauté internationale à Paris en 2015.
D'une manière générale, les divisions internationales, alimentées notamment par le conflit en Ukraine, "deviennent de plus en plus prononcées", a-t-il estimé.
Ces divisions "jettent un grand doute" sur l'avenir car "la collaboration internationale entre les principaux acteurs deviendra bien plus difficile", a-t-il souligné.
La prochaine conférence de l'ONU sur le climat (COP28), prévue entre fin novembre et début décembre à Dubaï, devrait donner lieu à de vives oppositions sur les questions d'énergie.