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Les cours du pétrole montent légèrement mardi en raison de doutes sur un éventuel cessez-le-feu annoncé lundi entre Israël et le Hezbollah, qui avait fait baisser les cours, et de l'escalade des tensions entre la Russie et l'Ukraine.
Vers 10H30 GMT (11H30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, prend 1,05% à 73,78 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagne 1,03%, à 69,65 dollars.
Des doutes persistent sur l'accord de cessez-le-feu en négociation entre Israël et le Hezbollah, "en raison de l'échec des précédents", précise John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer mardi sur un cessez-le-feu après deux mois de guerre contre le Hezbollah au Liban, tandis que les Etats-Unis ont évoqué un accord proche, tout en appelant à la prudence.
Selon Tamas Varga de PVM, la hausse des cours s'explique avant tout par une correction de la forte chute de la veille. Depuis le début du conflit au Proche-Orient, "l'approvisionnement en pétrole de l'Iran ou d'autres producteurs du golfe Persique n'a pas été affecté", rappelle l'analyste, seule la prime de risque l'a été.
Les analystes s'attendent d'ailleurs à ce que l'Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole) maintienne sa production inchangée lors de sa réunion qui se tiendra dimanche, ce qui soutient le prix de l'or noir.
L'organisation devrait "maintenir ses réductions de production actuelles face aux inquiétudes persistantes concernant la faiblesse de la demande mondiale de pétrole", explique Christopher Tahir, analyste chez Exness.
"L'attention se porte également sur l'escalade des tensions entre l'Ukraine et la Russie", souligne John Plassard.
La Russie est le second producteur de pétrole mondial et l'autorisation donnée par les Etats-Unis à l'Ukraine d'envoyer des missiles de longue portée sur le sol russe fait peser sur le cours l'éventualité d'attaques sur les infrastructures énergétiques du pays.
L'Ukraine a annoncé mardi avoir été la cible durant la nuit d'une attaque russe avec un nombre record de 188 drones de combat qui ont endommagé, selon Kiev, des immeubles résidentiels et des "infrastructures essentielles", mais n'a pas fait de victimes.