Les prix du pétrole poussés par le risque géopolitique au Moyen-Orient et en Russie

  • AFP
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Les prix du pétrole montaient lundi, poussés par le risque géopolitique en Russie et en Ukraine, mais aussi dans la région de Gaza, avec la crainte actuelle d'un conflit de plus en plus étendu au Moyen-Orient.

Vers 10H30 GMT (12H30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, prenait 0,90% à 80,38 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 1,04%, à 76,40 dollars.

Les prix des deux références mondiales du brut gagnent du terrain en raison "de nouvelles inquiétudes concernant l'offre, dues aux tensions croissantes au Moyen-Orient et entre la Russie et l'Ukraine", commente Susanah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.

Le Hamas a réclamé dimanche la mise en oeuvre d'un plan présenté par Joe Biden pour une trêve à Gaza "plutôt que de mener plus de négociations", à l'heure où des habitants fuient en masse Khan Younès, dans le sud du territoire, avant de nouvelles opérations israéliennes.

Cet appel du mouvement islamiste palestinien intervient au lendemain d'un raid israélien sur une école, considéré comme l'un des plus meurtriers depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre par une attaque d'une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien.

"Israël s'attend également à une attaque de l'Iran", rappelle John Evans, analyste de PVM Energy.

Car la situation est encore plus explosive depuis l'assassinat le 31 juillet à Téhéran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, attribué à Israël, et la mort le 30 juillet du chef militaire du Hezbollah Fouad Chokr, tué dans une frappe près de Beyrouth revendiquée par Israël.

L'Iran et ses alliés ont menacé Israël d'une riposte "sévère".

"La tension est également accrue par l'incursion de l'Ukraine dans la région de Koursk", poursuit M. Evans.

Après des mois de recul face aux soldats russes sur son front Est, l'Ukraine a lancé le 6 août une opération d'envergure inédite dans la région russe de Koursk, y prenant, selon des analystes, le contrôle de plusieurs localités.

Par ailleurs, "les données plus positives sur l'emploi américain publiées la semaine dernière ont apaisé les craintes d'une récession américaine", rappelle Mme Streeter.

Jeudi, la publication d'une baisse plus forte qu'attendu des demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis avait en effet rassuré les investisseurs.

La semaine sera riche en indicateurs économiques américains, avec les prix à la production (PPI) pour juillet mardi, l'indice d'inflation IPC pour juillet mercredi, puis les ventes au détail américaines de juillet et les chiffres de la production industrielle en juillet jeudi.

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