Les prix du pétrole hésitants, en proie à des vents contraires

  • AFP
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Les prix du pétrole hésitaient jeudi, partagés entre la baisse des stocks aux Etats-Unis la semaine passée et les données économiques chinoises de début de semaine suggérant un ralentissement de la croissance et une consommation toujours en berne.

Vers 10h00 GMT (12h00 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre perdait 0,08%, à 85,01 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en août prenait 0,06% à 82,90 dollars. Les cours étaient encore poussés par la forte diminution des stocks de pétrole aux Etats-Unis la semaine dernière.

Ces réserves commerciales ont diminué de 4,9 millions de barils pour la semaine achevée le 12 juillet selon les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) publiés mercredi, alors que les analystes prévoyaient un repli d'environ un million de barils, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg.

Cependant, "les ambitions de (Donald) Trump d'augmenter la production pétrolière américaine pourraient être un frein" pour les acheteurs de pétrole, note Ipek Ozkardeskaya, de chez Swissquote.

Selon de nombreux analystes, la tentative d'assassinat de Donald Trump, l'ex-président des Etats-Unis de 78 ans, a augmenté ses chances qu'il remporte l'élection présidentielle en novembre.

"Mais l'influence de Trump sur le pétrole n'est pas si évidente", souligne Mme Ozkardeskaya. "Oui, Trump veut pomper davantage, mais il veut aussi supprimer le passage à des sources d'énergie alternatives et maintenir la demande de combustibles fossiles intacte", explique-t-elle.

Le marché reste aussi attentif à la Chine et sa santé économique, le pays étant le premier importateur de pétrole au monde.

Une importante réunion du comité central du Parti communiste chinois (PCC), le "Troisième Plénum", s'est tenue cette semaine à Pékin autour du président Xi Jinping. Elle était centrée sur l'économie, toujours au ralenti depuis la pandémie.

Les dirigeants chinois se sont accordés sur la nécessité "d'éliminer les risques" dans l'économie et de stimuler la consommation intérieure, a indiqué un média d'Etat.

Mais les investisseurs, qui attendent des mesures fortes de soutien de l'économie chinoise, "digèrent encore le fait que le PIB chinois n'ait pas été à la hauteur", rappellent les analystes de MUFG.

La Chine a vu sa croissance économique se tasser au deuxième trimestre à 4,7% sur un an, à un rythme bien inférieur aux attentes d'analystes, dans un contexte de crise de l'immobilier, de consommation en berne et d'incertitudes économiques.

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