Les prix du pétrole atones face à l'incertitude au Moyen-Orient

  • AFP
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Les cours du pétrole sont stables jeudi, le marché soupesant le risque d'intensification du conflit entre Israël et l'Iran, dans le cadre de tensions qui impliquent une grande partie de la région.

Vers 10h55 GMT (12h55 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, grappille 0,07% à 74,27 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, s'apprécie à peine, de 0,06% à 70,43 dollars.

"Les prix du pétrole sont à plat" alors que les investisseurs "évaluent le risque au Moyen-Orient et un équilibre fragile du marché pétrolier en 2025", résument les analystes de DNB.

Près d'un mois après le début de sa guerre ouverte avec le Hezbollah pro-iranien, Israël poursuit ses tirs sur le Liban et a mené une frappe aérienne jeudi sur la ville syrienne de Lattaquié, selon les médias officiels syriens.

Des bombardiers furtifs américains ont également annoncé avoir touché des sites de stockage de munitions des rebelles houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen et mènent depuis des mois des attaques contre Israël et les navires qui leur seraient liés, en soutien au Hamas.

L'Iran, allié du régime syrien, des Houthis, du Hezbollah et du Hamas palestinien, a de son côté menacé jeudi d'attaquer "douloureusement" Israël s'il frappait des cibles "en Iran ou dans la région", en riposte à l'attaque de missiles menée par Téhéran sur le territoire israélien le 1er octobre.

Bien que "vigilant", "le marché a éliminé une partie de la prime de risque" qui avait fait gonfler les cours dans l'incertitude des représailles d'Israël à ces tirs iraniens, rappellent les analystes d'Energi Danmark.

Les prix de l'or noir s'étaient effondrés mardi après qu'un article du Washington Post a relayé des déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu disant prévoir de cibler des infrastructures militaires en Iran, sans explicitement envisager de s'attaquer au secteur pétrolier.

Par ailleurs, les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) ont montré que les stocks de pétrole brut ont progressé beaucoup plus que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, sur fond de nouveau ralentissement des raffineries.

Les craintes d'un marché suralimenté ont également été nourries par plusieurs rapports de l'Opep+ et de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) en début de semaine, ce qui est susceptible de plomber davantage les prix.

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