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Les prix du pétrole ont reculé lundi, apaisés par les efforts diplomatiques et l'arrivée d'aide humanitaire à Gaza, même si les craintes d'un élargissement du conflit entre Israël et le Hamas ne sont pas écartées.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a cédé 2,52% à 89,93 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, est tombé de 2,94% à 85,49 dollars.
"Les récents développements diplomatiques ont contribué à apaiser les tensions, apportant un certain espoir de désescalade dans la guerre", avance Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.
En outre, pour les analystes de JPM Commodities Research, "même si les incertitudes sont très importantes, il est peu probable que la guerre en Israël perturbe l'approvisionnement en pétrole".
Le président américain Joe Biden et les dirigeants des principales puissances occidentales, avec lesquels il s'est entretenu, ont réitéré dimanche leur soutien à Israël, tout en appelant au respect du droit humanitaire international, selon un compte-rendu de la Maison-Blanche.
Les craintes d'une implication des pays voisins dans la guerre étaient en effet à l'origine "de la récente remontée des prix du brut", les investisseurs craignant "qu'une guerre prolongée, qui pourrait s'étendre au Moyen-Orient, n'entraîne une réduction de l'offre sur le marché mondial du pétrole", explique M. Evangelista.
L'un des principaux risques pour le marché de l'énergie serait l'implication directe de l'Iran, soutien du Hamas et ennemi juré d'Israël.
L'Union européenne de son côté envisage d'appeler à une "pause humanitaire" à Gaza.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a estimé lundi que les dirigeants des Vingt-Sept pourraient soutenir un appel en faveur d'une "pause humanitaire" pour favoriser l'arrivée de l'aide dans la bande de Gaza, assiégée par l'armée israélienne.
Les cours ont été orientés à la baisse également après l'annonce d'une nouvelle mega-fusion dans le secteur de l'énergie avec le géant pétrolier Chevron qui a mis la main sur un autre producteur de pétrole et de gaz, Hess.
L'opération, d'une valeur de 53 milliards de dollars montre que le contexte est propice aux acquisitions puisqu'elle fait suite au rachat de Pioneer par ExxonMobil il y a deux semaines, pour 60 milliards de dollars.